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Le Nouveau PM malien est plus capable de réussir le processus de paix au Mali (Opposition)

Le premier ministre malien Modibo Kéita, fraichement nommé, le 8 janvier dernier, semble jouir d’un plus grand capital de confiance que ses prédécesseurs auprès de la classe politique et surtout  de l’opposition, ce qui devrait lui servir de leitmotiv pour affronter certains dossiers délicats comme la négociation avec les groupes armés du nord du pays, selon des membres de la classe politique  interrogés par Anadolu.

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Alors que le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali, sont censés reprendre les négociations dans les jours à venir, l’opposition s’est dite confiante quant au rôle que jouera Keita dans l’aboutissement du processus de paix.

«Si Modibo Kéita avait été nommé Premier ministre depuis l’an dernier, il n’y aurait pas eu la débâcle de Kidal», a d’ailleurs relevé Djiguiba Kéita, Secrétaire général du Parti pour la Renaissance nationale (PARENA, opposition) joint par Anadolu.

L’opposant fait référence au «voyage hasardeux» de Moussa Mara, l’ancien Premier Ministre, en mai dernier dans le Nord du pays qui avait abouti à une défaite cuisante des forces maliennes face aux groupes armés qui sévissent dans la région.

Modibo Keita symbolise la sagesse, l’expérience et surtout «le sens de la responsabilité» et pourra faire aboutir les pourparlers d’Alger, insiste l’opposant.

«Il est un acteur incontournable de la paix au Mali pour avoir été haut représentant de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien. Aujourd’hui, sa marge de manœuvre est large. C’est  un atout précieux. Deuxièmement, il a la confiance des Maliens et des mouvements armés du nord du pays car il est pondéré dans ses arguments. Sans compter qu’il est un diplomate admiré et très respecté», souligne pour sa part un diplomate africain à Bamako sous l’anonymat.

Toutefois, certains appellent Modibo à la prudence.

«Dans les pourparlers, le Premier ministre doit éviter toute précipitation dans la conclusion d’un futur accord en tirant les leçons du passé. Quelles que soient les pressions, il ne faudra signer un accord que quand il pourrait être soutenu dans son application par le peuple malien», conseille Souleymane Koné, 1er vice-président des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE, opposition), joint par Anadolu.

Lors du premier conseil de cabinet de la semaine passée, Keita a rappelé aux ministres qu’il assumera la «coordination et l’impulsion» de l’action gouvernementale dans «une philosophie d’animation et non de commandement». Dans ce choix méthodologique, Modibo Kéita a déclaré vouloir composer avec l’opposition politique.

«Diplomate chevronné et grand commis de l’Etat  qui maîtrise à souhait ses rouages, Modibo a visiblement opté pour la rupture par rapport à ces deux prédécesseurs qui n’avaient pas de considération pour l’opposition», analyse ainsi Kader Toé, consultant en géopolitique et chroniqueur indépendant au Mali, joint par Anadolu.

Selon des observateurs politiques, il y a d’ailleurs de fortes chances que le nouveau Chef du gouvernement malien ne soit pas gêné dans son action par «des querelles partisanes ou politiciennes».

AA/Bamako/Moussa Bolly

Source: Anadolu Agency

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