Le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU (RSSG) pour le Mali et Chef de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), El Ghassim WANE, est arrivé ce 5 mai à Bamako, accueilli par le Secrétaire général du Ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
M. WANE de Mauritanie a été nommé à la tête de la MINUSMA le 15 mars dernier par le Secrétaire général de l’ONU. C’est fort d’une solide expérience de 25 ans dans la prévention des conflits, la médiation et le maintien de la paix que M. WANE vient conduire la MINUSMA, après avoir notamment été Directeur de Cabinet du Président de la Commission de l’Union africaine de 2017 à 2019 et Sous-Secrétaire général des Nations Unies pour les opérations de maintien de la paix de 2016 à 2017.
« Je suis très reconnaissant au Secrétaire général des Nations Unies pour la confiance qu’il a placé en ma personne. Je suis évidemment conscient de l’ampleur de la tâche, de sa complexité et des difficultés qui sont inhérentes à tout processus de transition et à tout processus de paix. Je suis aussi convaincu que la tâche n’a rien d’insurmontable et je suis très encouragé par les jalons qui ont déjà été posés par les Autorités de la Transition pour bâtir l’édifice de la paix, par les avancées qui ont été faites pour essayer de conforter l’unité du Mali et évidemment essayer de promouvoir la réconciliation entre les fils et les filles du Mali (…) pour essayer d’apporter des amélioration tangibles et répondre ainsi aux aspirations de la population, » a déclaré le nouveau Représentant spécial à sa descente d’avion.
Deux priorités dont la mise en œuvre doit se poursuivre…
Déployée au Mali en juillet 2013, par la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité de l’ONU, la MINUSMA s’est impliquée dans l’élaboration de l’Accord d’Ouagadougou qui a permis la tenue de l’élection présidentiel sur toute l’étendue du territoire en juillet 2013, ouvrant ainsi la voie, quelques mois plus tard, à la tenue de pourparlers inter-maliens à Alger (Algérie). Ceux-ci ont donné naissance à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, signé entre les parties maliennes en 2015. C’est l’accompagnement de sa mise en œuvre, que le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans la résolution 2531 (2020), a érigé comme priorité N°1 de la Mission de l’ONU au Mali.
À celle-là s’ajoute l’appui à l’application de la stratégie globale de stabilisation pour le centre. Identifiée comme seconde priorité stratégique de la MINUSMA, cette tâche et la précédente doivent être accomplies en tenant compte à la fois de la pandémie de Covid-19 mais aussi du contexte politico-social qui prévaut. « Dans cette tâche, je sais pouvoir compter sur mes collègues dont l’engagement est indéfectible. Je sais aussi pouvoir m’appuyer sur le travail exceptionnel qui a été accompli par mon prédécesseur, Monsieur ANNADIF, je pense que cinq ans durant, il a, avec beaucoup de tact, d’intelligence mais aussi beaucoup de franchise, accompagné les acteurs maliens. Dès cet après-midi, j’aurais l’occasion d’entamer des consultations avec les différents acteurs pour essayer de m’imprégner davantage de la situation, mieux comprendre les préoccupations et de me familiariser avec les enjeux, de manière à ce que la mise en œuvre du Mandat de la MINUSMA se fasse au plus près des réalités ».
… un contexte marqué par une transition politique
Suspendu depuis juillet 2020, l’ordre constitutionnel doit-être rétabli grâce notamment à des réformes institutionnelles et la tenue d’un processus électoral libre, transparent et crédible. La MINUSMA et l’ONU au Mali doivent aider activement à l’élaboration de ces réformes et à l’organisation de ces scrutins. Pour M. WANE, « les Autorités maliennes démontrent une volonté très forte de faire avancer le processus de paix et de réconciliation. Il s’agit évidemment de persévérer dans la voie qui a déjà été tracée mais aussi de redoubler d’efforts parce que nous savons que si beaucoup a été fait, beaucoup aussi reste à faire et qu’un engagement fort est requis de la part des acteurs maliens et évidemment de manière concomitante un engagement tout aussi fort est requis de la part des partenaires du Mali au premier rang desquels la MINUSMA.
Source : Minusma