À la suite de consultations entre les deux capitales, le poste-frontière près de la ville béninoise de Ségbana a été ouvert, permettant la reprise du corridor commercial entre le Bénin et le Niger, note le communiqué. Ce poste-frontière est situé dans le nord du Bénin, sur le fleuve Niger.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé des sanctions en été 2023 contre le Niger, où les militaires ont pris le pouvoir à la suite d’un coup d’État. Parmi les mesures de sanction figurait la fermeture des frontières. En conséquence, le Bénin, dont le territoire est traversé par le corridor commercial vers le Niger à partir des ports maritimes, a perdu une part importante de ses revenus, ce qui a affecté le niveau de vie de la population. En février de cette année, la Cédéao a levé les sanctions économiques, mais la frontière entre le Niger et le Bénin est restée fermée.
Au début du mois, le gouvernement du Bénin a interdit aux pétroliers d’entrer dans les eaux nationales pour embarquer du pétrole provenant de l’oléoduc nouvellement mis en service entre le Niger et les terminaux d’exportation du golfe de Guinée. Le 15 mai, les autorités béninoises ont autorisé un pétrolier, affrété par une société chinoise, à entrer pour charger la première cargaison de pétrole provenant de l’oléoduc. Deux autres pétroliers qui s’approchaient des côtes béninoises se sont vu refuser l’entrée dans les eaux nationales.
Il n’est pas encore clair si l’accord entre le Bénin et le Niger sur la réouverture du poste-frontière de Ségbana implique une levée complète de l’interdiction faite aux pétroliers d’entrer dans les eaux territoriales béninoises pour charger du pétrole nigérien.
Agence d’Information du Burkina