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Le MNLA boude l’atelier de la Minusma sur le redéploiement de l’administration au nord, 3 millions de dollars disponibles pour le démarrage du cantonnement des groupes armés

La cérémonie d’ouverture de l’atelier a eu lieu ce matin à l’Hôtel el Farouk sous la coprésidence du ministre de la Réconciliation et du Développement des régions du nord, Cheick Oumar Diarrah et le chef de la Minusma, Albert Kondoers. Elle a été marquée par la signature entre le gouvernement et la Minusma d’un projet de financement du cantonnement des groupes armés.

REBELLE AZAWAD MNLA moussa ag attaher porte parole

 

 

Cet atelier qui porte sur le redéploiement de l’administration dans les régions du nord et sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord de paix d’Ouagadougou, a regroupé les représentants du gouvernement, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers et des groupes armés.
Seuls les représentants du MNLA ont brillé par leur absence à cette rencontre dont l’objectif est d’aboutir à des recommandations pouvant accélérer le retour effectif de l’administration et des services sociaux de base au nord du Mali.
Cet atelier intervient après les deux ateliers organisés, les 13 et 14 février derniers, par la Minusma sur le processus de cantonnement des groupes armés et sur les leçons apprises sur les différents accords de paix signés par le Mali.
Si ces deux premiers ateliers ont permis au gouvernement et les groupes armés d’aboutir à un compromis par rapport au cantonnement des ex-combattants des mouvements armés au nord du Mali, le patron de la de la Minusma, Albert Kondoers souhaite qu’il en soit de même pour cet atelier en ce qui concerne le redéploiement de l’administration dans les régions du nord. «Cet atelier comme les précédents vise à jeter les bases de réflexion solide aux pourparlers inclusifs», a-t-il indiqué.
Pour Kondoers, «sans le retour effectif et rapide de l’administration dans le nord, le retour de la paix et de la sécurité dans ces régions sera difficile, voire irréalisable». La sécurisation des régions du nord et le redéploiement de l’administration, a-t-il dit, sont des questions cruciales pour la Minusma et le gouvernement malien.
 Le ministre de la Réconciliation et du Développement des régions du nord d’ajouter que «le retour de l’administration au nord ne sera un acquis que si l’on gagne la bataille de la sécurité». Selon lui, des efforts ont été faits par le gouvernement malien en termes de redéploiement de l’administration et des services sociaux de bases dans les régions du nord. Mais beaucoup reste encore à faire.
A l’en croire, à ce jour 85% du personnel de l’éducation et 65% du personnel de la santé ont rejoint leur poste au nord. Tous les gouverneurs des trois régions sont en poste et 60% des préfets de cercle ont repris le travail. A cela s’ajoute le projet de reconstruction des infrastructures sociales qui est en cours.
Le ministre de la Réconciliation nationale a affirmé qu’il attend de cet atelier des recommandations permettant d’accélérer le redéploiement effectif de l’administration au nord du Mali. Il a invité pour ce faire, les différents mouvements armés a enterré les rancœurs et à devenir des acteurs de la reconstruction d’un Mali nouveau.
Le MNLA est le grand absent à ces pourparlers
Le MNLA a purement et simplement boudé cet atelier organisé par la Minusma. Selon le chef de la Minusma, dans une lettre adressée à la Minusma, les responsables de ce mouvement armé ont déclaré qu’ils ne participeront pas à cet atelier. Le chef de la Minusma a exprimé ses regrets face à l’absence du MNLA à ces pourparlers, mais il n’a pas voulu expliquer les raisons de cette décision du MNLA.
Il revient aux membres du MNLA, a-t-il affirmé, d’expliquer leur décision à la presse. «Ce rôle ne nous convient pas, nous ne sommes que des facilitateurs», a souligné M. Konders.(bamada.net) Toutefois Albert Konders a lancé un appel aux absents à prendre le train en marche pendant qu’il est encore possible. Car l’atelier se poursuivra ce vendredi sur l’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord préliminaire de Ouagadougou.
3 millions de dollars pour démarrer le cantonnement des groupes armés
Ce document de financement sur cantonnement des groupes armés a été signé au cours de la cérémonie d’ouverture de l’atelier par le ministre de la Réconciliation nationale et le chef de la Minusma.
Au cours d’un point de presse qu’il a animé juste après la cérémonie d’ouverture, le chef de la Minusma, Konders a tenté de donner des éclaircissements sur le cantonnement des groupes armés, mais il a laissé les journalistes sur leur faim. Car, il n’a donné aucune précision sur le nombre exact des sites de cantonnement à créer, ni sur  le nombre des combattants à cantonner, encore moins sur la date de démarrage du cantonnement.
Il s’est limité à dire que le processus de cantonnement sera une question de priorité et que 7ou 8 sites de cantonnement seront priorisés.  Il a affirmé cependant que trois premiers sites seront d’abord installés et financés à hauteur de 3 millions de dollars sur le «Fond de la paix de l’ONU». Les premiers sites de cantonnement, a-t-il ajouté, seront construits sur les zones de présence des combattants.
Sans pipé mot sur le nombre des combattants concernés par le cantonnement, il a affirmé que dans chaque sites de cantonnement, il y aura 500 à 1000 combattants.  Le cantonnement, dira-t-il, demande beaucoup d’argent. C’est pourquoi, il invite les partenaires à mettre la main à la poche pour la réussite du cantonnement des mouvements armés.
source : autre presse

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