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Le ministre de la justice, Mohamed Sidda Dicko, hier, face aux notaires: » Témoin privilégié, le notaire a l’obligation de témoigner de ce qu’il a vu et entendu «

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mohamed Sidda Dicko a présidé, hier mardi 24 novembre, à l’Hôtel Le Millénium, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation relatif à la  » Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme  » à l’endroit des Notaires du Mali. Il était entouré par la représentante du président de la CENTIF, Mme Touré Aminata Aydé Dembélé et le président de l’Ordre des Notaires du Mali, Yacouba Massama Keïta.

 

Face aux difficultés qu’ils rencontrent dans l’application de la Loi N°2016-008 du 17 mars 2016 relative à la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) a organisé cette formation à l’endroit de l’Ordre des Notaires pour renforcer leurs capacités et leur permettre de mieux appréhender les dispositions de ladite Loi.

Pour le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Mohamed Sidda Dicko, au-delà de l’expression de la volonté politique de notre pays de lutter contre ces phénomènes, cette Loi est un instrument entre les mains des acteurs chargés aussi bien des renseignements que des procédures judiciaires auxquelles ils peuvent donner lieu.

A cet égard, il dira que le rôle de la CENTIF, service chargé de la collecte des renseignements, est d’une importance capitale.  » Cela justifie pleinement la nécessité de faire respecter, scrupuleusement, la loi par les assujettis en ce qui concerne l’obligation de transmission à la CENTIF des Déclarations d’Opérations Suspectes (DOS) « , at-il martelé.

Le Chef du Département de la Justice a aussi rappelé que les Notaires occupent une place de choix parmi les assujettis de la Loi, en raison de la nature des opérations et de l’importance des flux financiers qui passent par leurs cabinets. D’où l’importance de cette formation pour les mettre à jour par rapport au contenu de la loi, et, d’autre part, permettre à la CENTIF d’accéder à une base substantielle de renseignements.

A ses dires, « le blanchiment est défini comme un délit ou un crime qui consiste à faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ayant procuré à celuici un profit direct ou indirect. Constitue également un blanchiment le fait d’apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d’un crime ou délit ». C’est pourquoi, Mohamed Sidda Dicko a soutenu que le notaire est un témoin privilégié, et, comme tout témoin, « il a l’obligation de témoigner de ce qu’il a vu et entendu ». Il soutiendra également que la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un devoir pour tous, dans un pays durement frappé par les conséquences d’actes en lien avec ces phénomènes. Aussi est-elle inscrite au cœur du plan d’actions élaboré par son Département pour la période de ladite Transition.

Daouda SANGARE

Source : l’Indépendant

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