Les locaux du ministère de l’artisanat ont abrité, hier jeudi, la première session ordinaire du Conseil d’Administration du Centre de Développement de l’Artisanat textile (CDAT). A l’ouverture des travaux le ministre de l’artisanat et du tourisme, Mme Berthé Aïssata Bengaly a affirmé que le Mali ne »transforme que 1% de sa production cotonnière ».
D’entrée de jeu, Mme Berthé Aïssata Bengaly a dit que » nul n’ignore que le Mali, l’un des plus grands producteurs de coton en Afrique, ne transforme qu’environ 1% de sa production nationale « , avant de regretter que » le reste est, malheureusement, exporté à l’état de fibre « . Alors que la valorisation de cette matière première avec la laine de mouton dont la zone de prédilection demeure le Delta central du Niger » contribue à améliorer la croissance économique et à réduire la pauvreté à travers la création d’emplois pour la jeunesse et les femmes « , a-t-elle ajouté.
Au cours des travaux de cette première session du Conseil d’Administration du CDAT, les administrateurs, sous la présidence du ministre de l’artisanat et composés des différents représentants des organisations professionnelles ainsi que ceux de plusieurs portefeuilles ministériels comme celui de l’environnement, de la culture ou encore de l’enseignement supérieur, auront à évaluer le projet d’activités 2014 dudit centre, son budget prévisionnel de 2014 et le projet de cadre organique du service. Selon Mme Bengaly, la création de ce centre en 2012 par le gouvernement a pour but de pérenniser les acquis du projet de la tissuthèque initiée, elle aussi, depuis 1992 par le gouvernement et l’Organisation des Nations unies pour le Développement industriel (ONUDI) avec le concours financier des autorités japonaises.
Cependant, ayant coïncidé avec la crise politico-sécuritaire, le centre n’a pu être opérationnel qu’à partir d’avril 2013. Par ailleurs, le ministre de l’artisanat et du tourisme a révélé aussi qu’il avait été » confronté à un manque de ressources financières du fait de ne pas avoir été inscrite dans la Loi des Finances de 2013 « . Il a fallu que la Direction générale se débrouille pour » mettre en place les outils nécessaires » et pour » créer un cadre de travail et de réflexion » indispensable à son bon fonctionnement.
Aboubacar DICKO