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Le militantisme de Dioncounda mis en doute par un cacique de l’Adema

C’était à la faveur des travaux de la commission de dépouillement mise en place dans le cadre de l’appel à candidature pour le choix du porte-étendard des Abeilles à l’élection présidentielle de 2018. Pour la circonstance, le Comité Exécutif a curieusement omis d’énumérer cette fois les documents à fournir. La correspondance y afférente s’est juste limitée à demander aux prétendants de postuler conformément aux dispositions statutaires. Du pain béni pour les partisans du Pr Dioncounda qui voulaient contourner sa personne pour faire porter sa candidature par une structure du parti.

Le dossier ayant ainsi été constitué à l’emporte-pièce sans la caution du titulaire, il y manquait naturellement des pièces qui ne pouvait échapper à un membre tatillon de la Commission. Il s’agit d’un cacique parmi les hauts cadres de la Ruche, qui a osé réclamer qu’on fasse la preuve de l’appartenance de l’ancien président du PASJ par une copie de sa carte de militant. Le détail a naturellement offusqué et choqué plus d’un. Et certains n’ont pas manqué d’attirer son attention sur le portrait de Dioncounda Traoré affiché dans la salle de délibération de la commission aux côtés des autres anciens présidents ayant marqué l’histoire du parti. C’est dire aussi que l’Adema est peut-être la seule formation où il est permis de mettre en doute l’appartenance d’un militant ayant assuré la première responsabilité 15 ans sur les 26 années d’existence.

‘Barkhan’ au cœur des soupçons de 95 exécutions sommaires

Pendant que la Minusma fouille dans les poubelles de l’Armée, qui traîne les soupçons  de l’exécution sommaire d’une quinzaine de personne au centre du Mali, une scandaleuse affaire de même nature est en train d’agiter l’opinion. Elle concerne les forces françaises Barkhane. Elles ont été pointées du doigt dans l’exécution de pas moins de 95 individus dans la région de Menaka, une zone jouxtant avec la frontière nigérienne que l’armée française couvre dans le cadre de sa lutte antiterroriste dans le Sahel.

C’est la Minusma elle-même qui en fait cas dans de rapport de sa division chargée des Droits de l’Homme. Dans le document en question la Mission multidimensionnelle de l’ONU au Mali exprime également sa grande inquiétude quant à la légalité de certaines opérations menées sous le couvert de la lutte contre le terrorisme. Allusion est faite vraisemblablement à la complicité entre les forces françaises et les milices touareg (GATIA et MSA) avec lesquels il combat l’EIGS.

Le paradoxe est que la Minusma n’a déclenché aucune enquête pour clarifier la question alors qu’elle paraît particulièrement préoccupée par les présomptions qui pèsent sur l’armée nationale malienne.

Un gendarme enlevé à Mopti

L’intéressé, selon nos sources, a été intercepté pendant qu’il rejoignait paisiblement son nouveau poste affectation à Diré, dans la région de Tombouctou. Il a été arraisonné par des hommes armés non identifiés entre  Mopti et Dialloubé, qui l’ont débarqué du véhicule de transport et amené vers une destination inconnue. De même source, le gendarme en question a été identifié comme étant l’adjudant-chef Adama Diarra.

Boubeye met sa démission dans la balance

La problématique du toilettage gouvernemental va-t-elle déboucher sur une rupture définitive entre le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga et le président IBK ? De source bien introduite, en tout cas, le chef du Gouvernement, dans une logique de  mettre à exécution sa menace de vider de son équipe les Ministres de la CMP dont les partis n’ont pas clarifié leur soutien à IBK, a posé à nouveau la question de la cohabitation, la semaine dernière. Le hic, à en croire notre source, est que le Premier ministre parait rencontrer une vigoureuse fin de non-recevoir du côté de son employeur, lequel semble tenir à ses partenaires du PASJ comme à la prunelle de ses yeux.

De quoi effaroucher le locataire de Koulouba qui avait juré de mettre un terme à la mission des ministres dont la formation n’aura pas clarifié sa  position pour 2018 avant le 31 Mars, une échéance déjà épuisée. Il nous revient, de même source, qu’une autre date butoir a été accordée aux intéressés par le chef du Gouvernement qui aurait même menacé de rendre le tablier si sa décision continue de ne pas rencontrer l’assentiment du président sortant, non moins candidat à sa propre succession.

Le Témoin

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