i confirmé que des armes que son pays avait fournies au GNA ont permis à Tripoli de “rééquilibrer” la situation face aux forces de Khalifa Haftar, soutenues par les Emirats arabes unis et l’Egypte.
Les vols vers la Turquie depuis Benghazi, place forte des pro-Haftar, ont été suspendus samedi, selon l’aéroport de la ville. Le général Mesmari n’a pas indiqué comment l’interdiction des vols s’appliquerait dans l’ouest, région que les forces du maréchal Haftar ne contrôlent pas.
– Armes américaines et chinoises –
Les menaces contre la Turquie interviennent au lendemain de l’annonce de la reprise par les forces pro-GNA de la ville de Gharyan, à une centaine de kilomètres de Tripoli. Le maréchal Haftar en avait fait son centre d’opérations pour l’offensive contre Tripoli, située à plus de 1.000 km de son bastion de Benghazi (est).
Samedi, un porte-parole des forces du GNA, Mohamad Gnounou, a annoncé que 150 combattants pro-Haftar avaient été faits prisonniers à Gharyan et que 70 véhicules armés et “blindés émiratis” avaient été saisis.
Un combattant du GNA a montré samedi à des journalistes, dont ceux de l’AFP, trois missiles américains Javelin et sept projectiles d’artillerie à guidance laser, Nornico GP6 de fabrication chinoise, saisis selon lui à Gharyan. Ces armes ont été identifiées par un expert en défense contacté par l’AFP.
Selon le combattant du GNA, ces armes ont été fournies à Khalifa Haftar par les Emirats arabes unis, un pays allié des Etats-Unis et qui soutient l’homme fort de l’est libyen.
Sur les caisses en bois des projectile Norinco, on peut lire en anglais “forces armées des Emirats arabes unis”. Sur les trois missiles Javelin présentés aux journalistes, pas de référence visible à un autre pays que les Etats-Unis, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Chacun de ces missiles coûte 170.000 dollars et la cargaison avait été vendue par les Etats-Unis en 2008 dans le cadre d’un contrat avec les Emirats et le sultanat d’Oman, selon le New York Times.
Les Etats-Unis ont indiqué samedi enquêter pour déterminer comment ces missiles antichars avaient atterri en Libye en dépit de l’embargo sur les armes.
Source: laminute