Le gouvernement de la transition a débloqué ce week-end une enveloppe de 200 milliards FCFA pour rembourser une partie de la dette intérieure. Un montant qui s’élève à plus de trois mille milliards de FCFA.
Selon le ministre de l’économie et des finances, ce montant sera mis à la disposition du trésor public. Le paiement des mandats va commencer à partir de ce lundi 21 octobre pour tous les secteurs d’activités.
Cette décision du gouvernement vise à assainir la dette intérieure d’ici le 31 décembre 2024 a indiqué Alhousseïni Sanou, ministre de l’économie et des finances. Mais pour son homologue de l’industrie et du commerce Moussa Alassane Diallo, cette démarche est une « bouffée d’oxygène » pour le secteur privé.
« À travers ce paiement de 200 milliards, il faut restaurer la trésorerie des entreprises. Il faut arriver à permettre aux entreprises de régler leur engagement dans le libre débat », préconise le ministre Diallo. Selon lui, cette initiative du gouvernement vise « à relancer la machine économique ».
Une action salutaire
Le Conseil National du Patronat du Mali salue cette initiative. Pour son président Mossadeck Bally, ces fonds permettront de relancer les activités des entreprises.
« C’est une excellente nouvelle », se réjouit l’homme d’affaire. Pour le patron du Patronat « ces 200 milliards vise à soulager le monde de l’entrepreneuriat et également soulager le système bancaire ». Il poursuit en affirmant qu’aujourd’hui, « entreprendre, investir, sera possible à nouveau » .
Mais pour l’économiste Abdoulaye Sekou Traore, ce décaissement est salutaire pour le privé. Il permettra aux entreprises de payer, elles aussi leur dette et relancer leurs activités.
« Alors c’est très important que l’État arrive à payer ces entreprises qui sont en difficulté en termes de dépenses quotidiennes, en termes de maintien du travail, en termes de paiement des impôts et en termes de paiement même des dettes contractées au niveau des banques », soutient M.Traoré.
Notons que cette somme ne couvre que 5,25% des 3 813 milliards de FCFA d’arriérés de la dette intérieure.