Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le Mali peut-il compter sur la force de la Minusma ?

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a tenu, ce jeudi 3 mars, son traditionnel point de presse mensuel pour évoquer le bilan de ses activités du mois de février qui vient de s’achever. À la manette, son porte-parole, Olivier Salgado. Ce Franco-Belge qui estimait dans un communiqué en décembre 2019 à la suite de son compatriote Christophe Sivillon que Kidal est une entité territoriale à part entière, différente du territoire malien.

 

Au regard des derniers développements, sur le terrain, enjolivé à la sauce de la Minusma, notre pays peut-il compter sur la force onusienne ?
Les efforts de la communauté internationale sont mis en avant comme devant servir de reconnaissance ad vitam, ad aeternam aux combattants de la paix qui ont choisi de faire l’humanitaire… parce que le Mali ne contribue rien au budget de la Minusma.
Aussi, on apprend qu’en bon samaritain la Minusma a servi de cadre pour la réunion de l’instance de coordination militaire du Mali qui devrait faire l’évaluation de la situation sécuritaire avec le retrait des Opérations Barkhane et Takuba, ainsi que la coordination entre les différents partenaires en vue de ce retrait.
Selon le commandant de la force multinationale, le Général Kees MATTHIJSSEN, un plan bien coordonné devrait être élaboré, en étroite collaboration avec les FAMa, l’EUTM-Mali, le G5-Sahel, la force Barkhane et la force de la Minusma.
En attendant l’élaboration de ce plan, la force onusienne se livre à son sport favori : l’humanitaire à Kidal.
Le mercredi 2 mars 2022, la MINUSMA et ses partenaires (?) à Kidal ont lancé pour un montant de 65 millions 3 projets pour la construction de forages équipés de systèmes solaires à Charnache, Doussakate et Abogui, dans la commune d’Aguelhok.
Kidal représente-t-elle l’essentiel des activités de la Minusma ? En tout cas une bonne partie.
Pour se défendre du tout humanitaire et du tout verbiage, la Minusma dit avoir effectué jusqu’à ce mercredi pour le compte de 256 éléments des forces de sécurité à Bamako, Ménaka, Gao et Tombouctou plusieurs formations sur des thématiques allant du renseignement spécialisé aux techniques d’identification et de détection des EEI (engins explosifs improvisés) ainsi que les mesures de sécurité préventives.
Si l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme, Alioune TINE, a noté récemment une amélioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans notre pays, il faut, au même moment, acter le silence de la division des droits de l’homme de la Minusma face à la nouvelle tendance de la violence contre les civils dans le Centre.
Ce silence est tout simplement scandaleux et désespérant.
Le pire n’est pas le mal auquel se livrent les groupes criminels, mais plutôt le silence de ceux qui sont censés parler et qui ne disent rien pour des raisons qu’ils ignorent.
Qui peut et n’empêche pèche.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance