Dans la bonne vieille tradition africaine et malienne, la terre du Mali devrait servir de sépulture et de dernière demeure aux soldats français morts chez nous, morts pour nous. Ce sont nos morts à double titres.
Quelques soient les convictions religieuses, chez nous, l’humanité, l’humanisme sont des valeurs premières. A ce titre, celui qui meurt dans tes bras, il devient de ton devoir de t’en occuper en premier. Les débats qui ont lieu au Mali actuellement, justement sur l’attitude à adopter face aux 13 soldats français morts chez nous, interpelle en premier notre chaîne de transmission de notre héritage culturel. Autrement la question ne se pose pas. Il est un devoir pour le Mali, il est un devoir pour IBK d’enterrer les 13 soldats français morts chez nous.
C’est d’ailleurs dans ce sens qu’il faut comprendre le déplacement à Paris d’une forte délégation malienne comprenant des religieux, de toutes les confessions.
Le second argument est qu’ils sont morts en luttant contre des fondamentalistes qui tuent toute vie au Mali.
Les raisons qui font pour IBK d’être en première ligne et de se sentir propriétaire du deuil sont nombreux. A nous, en notre qualité de malien, de nous souvenir de ce que nos ancêtres nous ont enseigné et légué : la valeur humaine.
Alexis Kalambry
Source: Mali Tribune