Les responsables du M5-RFP ont animé hier lundi 22 juin 2020, un point de presse au cours duquel, ils ont demandé à leurs militants et sympathisants de rester mobilisés et sereins. Aussi, ils leur demandent d’attendre les mots d’ordre de la direction du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5- RFP).
À l’entame, Dr Cheick Oumar Sissoko a rappelé la maturité du M5-RFP, qui a été démontré à travers la marche du 19 juin dernier, où les forces de l’ordre ont réprimé la délégation qui devrait amener la lettre de démission du président IBK. « Ce qui prouve que le président de la République IBK n’est pas démocrate au moment où, le dictateur Moussa Traoré avait accepté de prendre la lettre de démission », a-t-il avancé.
Dr Choguel Kokala Maïga, a rappelé qu’après diagnostic de la situation que vit le Mali, deux exigences majeures ont été déposées sur la table, dont : la première est la démission du président IBK et de son régime, la deuxième est la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé.
Il a demandé aux militants, sympathisants et amis, de ne pas baisser la garde, de ne pas prêter attention à ceux qui travaillent à démobiliser pour dire, d’entretenir la voie de l’espoir. « Notre objectif, aujourd’hui c’est de dire comment élargir la bande de la contestation sur l’ensemble du territoire ». Avant d’ajouter que : « le comité stratégique du M5-RFP va se réunir très prochainement pour prendre les décisions concernant les actions à mener, a annoncé Dr Choguel Kokala Maïga selon qui “ le Mali a besoin d’un nouveau contrat social, un nouveau contrat politique (..) » ».
Ainsi, de préciser que la finalité recherchée est de : « redonner espoir au peuple malien ; lui donner confiance ; le rendre sa dignité et son honneur ; refonder l’État malien ; ce n’est pas de changement cosmétique ; mais de changement en profondeur, pour donner un nouvel espoir aux Maliens ; pour que nous ayons un nouveau départ, un nouveau contrat politique et social de confiance entre le peuple malien dans toutes ses composantes ».
Avant de poursuivre : « jusqu’ici, nous avons donné un exemple au monde entier, qu’un peuple peut se mobiliser par millions, pour imposer son exigence démocratique de façon pacifique sans le moindre dégât ».
Ensuite, il a annoncé que le comité stratégique du M5-REP va se réunir très prochainement pour prendre des décisions concernant les actions à mener.
Quant au Coordinateur de la CMAS, Issa Kaou N’Djim, il a toujours insisté sur l’objectif principal qui reste la démission du président IBK et de son régime, ainsi que celle des membres de la Cour constitutionnelle et une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale qui visent à distraire les gens. Tout en clamant haut et fort : « le mal du Mali, c’est IBK ».
Pour le Pr Clément Dembélé, Porte-parole de l’alliance EMK, il n’y a pas d’ultimatum compte tenu de la situation sécuritaire et de l’organisation des élections en République du Mali, de la gestion clanique du pays, ainsi qu’une mauvaise gestion de la situation sociale (dont le problème de l’école qu’il pouvait régler, après deux ans, c’est maintenant grâce à la pression de la rue qu’il accepte de le régler). Après ces promesses de campagnes, nous continuons à enregistrer des morts au sein des forces armées sur le théâtre des opérations (après avoir dit aux Maliens qu’il formera une armée digne de ce nom ; les enfants maliens sont à deux ans sans école). La seule alternative qui reste est la sortie du peuple malien pour aller à la victoire finale.
Une délégation de la CEDEAO avait effectué une visite au Mali le week-end dernier, dans le cadre d’une médiation, afin d’apaiser la situation, avant de faire un certain nombre de propositions de sortie de crise.
Cette présente sortie du M5-RFP, en insistant sur la démission du président malien Ibrahim Boubacar Kéita et de son régime, affirme que le résultat escompté de la médiation n’est toujours pas au rendez-vous.
Aïssétou Cissé
LE COMBAT