Une semaine après l’atteinte de son premier objectif, à savoir la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita et de son gouvernement, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RRFP) compte un premier groupe de frustrés. Des mécontents qui se sont organisés aussitôt en mouvement dénommé « Forces patriotiques pour la refondation/M5-RFP » (FPR/M5-RFP). Ce mouvement est notamment composé des partis politiques et associations dont le « Cadre de réflexion stratégique pour le changement (CRESC), les Refondateurs, le M5 Djamanako et le CRAC.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée le 28 août 2020, ces derniers ont notamment fait des propositions à la junte et manifesté des regrets dont celui de se voir refuser le Comité stratégique du M5-RFP. Et si ces « frustrés » se sont privés de clairement fustiger la direction du M5-Rfp, on pouvait au moins constater dans leurs différentes interventions un sentiment de regret. « Nous voulons des cadres qui n’ont jamais été mêlés à de sales affaires. Il faut mettre fin à la prédation politique », a défendu Aboubacar SidikiFomba, membre des FPR/M5-RFP. Quant à Baïla Niang, un autre membre, il abonde dans le même sens en ajoutant que « personne ne pendra ce combat en otage ».
Malgré la frustration, les Forces patriotiques pour la refondation (FPR/M5-RFP) reste disponibles pour travailler avec toutes les forces vives de la nation pour le nouveau Mali et réaffirment leur accompagnement aux nouvelles autorités en ce sens. Elles proposent une transition civile ayant à sa tête un militaire. Les FPR demandent également à la junte de suspendre la constitution et les institutions de la 3eRépublique, de promulguer l’ordonnance portant Acte fondamental du nouvel Etat du Mali et la mise en place des institutions de la transition.
Oumar Alpha