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Le Kenya alarmé par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest

Les habitants de Nairobi affichent leur inquiétude dans les bus bondés de transports publics de la capitale kenyane alors que la crainte de l’épidémie d’Ebola ne cesse d’augmenter.

 

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“Ouvrez la fenêtre et allez vous faire contrôler à l’hôpital Kenyatta, c’est peut-être l’Ebola”, a crié un homme jeudi dans un bus où quelqu’un toussait, et de dévisager les passagers avec suspicion.

Bien qu’aucun cas d’Ebola n’ait encore été détecté au Kenya, les gens évitent désormais les contacts physiques car le virus peut se propager par les fluides corporels, y compris la sueur.

“J’ai cessé de serrer la main des gens, même au bureau. Personne ne sait si l’Ebola est dans le pays ou non. Je préfère saluer les gens à distance que leur serrer la main”, explique Joséphine Songo, commerciale, ajoutant avoir lu beaucoup d’informations sur le virus Ebola et les moyens de l’éviter.

La peur s’est propagée depuis les rues jusque sur les réseaux sociaux, où l’Ebola est au coeur des préoccupations, suite à la classification mercredi du Kenya par l’Organisation mondiale de la santé, comme pays à “haut risque” de propagation du virus meurtrier.

L’OMS a expliqué que le Kenya était vulnérable car il est un centre majeur des transports dans la région, avec 76 vols chaque semaine en provenance de pays d’Afrique de l’Ouest atteints par l’Ebola.

Kenya Airways, la principale compagnie aérienne du pays, a déclaré jeudi qu’elle ne suspendrait pas ses vols vers ce pays d’ Afrique de l’Ouest, s’attirant des critiques sur les médias sociaux.

“Notre attitude négligeante sera notre perte. KA “plonge ses mains dans l’acide en espérant ne pas être brûlée”, commente Don sur Facebook.

Le secrétaire de la Santé, James Macharia, a déclaré que son ministère avait joint ses forces avec celles de Kenya Airways et du ministère des Transports pour contrôler médicalement tous les passagers entrant dans le pays, en particulier depuis l’Afrique de l’Ouest, où le virus Ebola a tué plus de 1 000 personnes.

Toutefois, les Kenyans pensent que le virus n’est qu’à un vol de distance de leur pays et que ce n’est qu’une question de temps avant que la maladie frappe, malgré les affirmations répétées du gouvernement sur la capacité du pays à faire face à l’épidémie.

Le président Uhuru Kenyatta a témoigné son soutien à la décision de Kenya Airways de maintenir ses vols, ordonnant au ministère de la Santé d’augmenter la surveillance.

Des médecins et des députés ont également accusé le gouvernement de prendre le virus Ebola à la légère, soulignant que les mesures de dépistage n’ont pas été suffisamment durcies à l’aéroport principal du pays.

L’hôpital national de Kenyatta, l’un des plus grands hôpitaux de Nairobi, a déclaré avoir réservé 16 lits en chambre d’isolement pour faire face à une éventuelle épidémie.

Il a mis en garde que la météo inhabituellement froide depuis le mois de juin avait entraîné un nombre croissant de grippes et rhumes communs, dont les symptômes ressemblent à ceux de l’Ebola.

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