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Le groupement Maliko de Kati et l’alliance Adema-Rpm de Baraouéli en conférence de presse, hier « Nous sommes indignés parce que nous sommes victimes des insuffisances de la Cour Constitutionnelle »

Au cours d’une conférence de presse tenue, hier lundi 11 novembre 2013, au siège du parti Pacp à Faladié, les candidats victimes de l’invalidation de leurs listes par la Cour Constitutionnelle ont exprimé leur frustration et leur indignation. La conférence était animée par les candidats de la liste rejetée à Kati, c’est-à-dire la liste Maliko, composée des partis Pacp, Yèlèma, Sadi, Sira, Rpdm, les candidats de l’alliance Adema-Rpm rejetée à Baraoueli. C’était en présence des mandataires des listes concernées.

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Selon Yeah Samaké, la Cour Constitutionnelle a invalidé leur liste sans fondement légal. Ce qui fait dire au maire Samaké que la décision de la Cour est moins sage. Les conférenciers ont fustigé le fait que la Cour ait invalidé leur liste sans avoir au préalable écouté leur mandataire, alors que, précisent-ils, le mandataire d’une liste à Ténénkou a été notifié avant l’invalidation de leur liste. Pour M. Yeah Samaké, les dispositions de la loi malienne ne permettant pas de faire de recours contre les arrêts de la Cour Constitutionnelle, celle-ci doit donc permettre la contradiction avant de trancher les affaires soumises à sa sagacité.

« Nous trouvons que la décision de la Cour est une injustice qui prive des citoyens maliens, en autorisant la candidature de certains rebelles qui ont le sang malien sur leurs mains », s’est indigné Niankoro dit Yeah Samaké. A en croire les conférenciers, les mandats de ces rebelles ont été levés après le délai de dépôt des candidatures et que, pourtant, la Cour Constitutionnelle a accepté leur liste.

Les conférenciers ont avancé des preuves qui prouvent que Yeah Samaké et Oumar Barou Sylla ont tous présenté leur démission à l’Urd, leur ancien parti. Ils comprennent difficilement le fait que la candidature de Yeah Samaké ait été acceptée par la Cour Constitutionnelle lors de la présidentielle passée qui a aussi accepté les résultats qu’il a obtenu.

Le mandataire de la liste Adéma-Rpm, invalidée à Baraouéli, a informé que les victimes organiseront une table-ronde avec l’ensemble des connaisseurs du droit et de la Constitution en vue d’éclairer l’opinion sur les pratiques malsaines de la Cour Constitutionnelle. Les victimes se demandent comment une Cour puisse, sur la base d’une jurisprudence, trancher une affaire aussi sensible que la candidature à une élection. Pour eux, les neuf (9) membres de la Cour Constitutionnelle ont été sages en créant une jurisprudence pour priver certains citoyens de leur droit. En tout cas les victimes se disent prêts à explorer tous les moyens possibles pour que l’injustice ne continue pas au Mali.

Selon Yeah Samaké, son groupement politique a adressé une lettre à la Cour pour l’informer sur certaines informations qu’elle ne pouvait avoir sans contacter les concernés. « Nous avons le droit que nous vivions mieux, égaux. On n’acceptera pas qu’un individu soit privé de son droit sans recours. Cette cour est archaïque et elle doit changer », a déclaré Yeah Samaké.

Les victimes entendent tirer tout au clair dans cette affaire d’invalidation de leur liste pour que lors des communales à venir des citoyens ne fassent encore le prix de l’injustice. Pour le maire de Moribabougou, Diarrah Diarra, tous ceux qui sont frappés par l’injustice se réuniront pour combattre jusqu’au bout afin que des hommes ne se substituent plus à la loi.

L’honorable Boureïma Dicko, président sortant de la commission défense de l’Assemblée nationale, se dit prêt à tout faire pour qu’il  soit entendu. De même, il se dit prêt à faire des révélations concernant les secrets de la rébellion au nord.

Selon Bakary Keïta du parti Yèlèma la Cour Constitutionnelle est une cour de faste du moment où une seule personne peut l’influencer. « Cette Cour a fait des victimes. Le jour de la proclamation, un grand militant d’un parti allié a piqué une crise et a succombé », a affirmé  M. Keïta.

Les conférenciers s’accordent sur la nécessité de réviser la Constitution malienne pour mettre un terme aux pratiques partisanes sans recours de la Cour Constitutionnelle.
Modibo KONÉ

SOURCE: Nouvel Horizon

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