Les ministres des Sports d’Afrique, réunis le 25 octobre 2018 à Alger, ont réclamé que les Jeux Africains 2023 soient attribués au Ghana. Cette 13e édition devrait être un passage incontournable pour les sportifs/sportives africain(e)s voulant se qualifier pour les Jeux olympiques 2024 de Paris.
Les Jeux Africains 2023 (JA2023) au Ghana, ce n’est plus qu’une formalité ou presque. En janvier 2019, les chefs d’Etats et de gouvernements du continent se réuniront sous l’égide de l’Union africaine. Ils y étudieront entre autre le rapport adopté par les ministres de la Jeunesse et des Sports, rassemblés le 25 octobre 2018 à Alger.
Ce document propose notamment que ces « Jeux olympiques de l’Afrique » aient lieu pour la première fois au Ghana, plus précisément à Accra, à Kumasi et à Cape Coast.
A noter que la candidature ghanéenne a été préférée à celle de l’Egypte, cette dernière ne remplissant visiblement pas tous les critères requis, d’après les experts réunis du 21 au 24 octobre à Alger.
Le Ghana affiche ses ambitions
Le trio Accra-Kumasi-Cape Coast va donc succéder à Brazzaville en 1965 et 2015, Bamako en 1969, Lagos en 1973, Alger en 1978 et 2007, Nairobi en 1987, Le Caire en 1991, Harare en 1995, Johannesburg en 1999, Abuja en 2003 et Maputo en 2011. Quant aux Jeux Africains 2019, en partie qualificatifs pour les Jeux olympiques 2020, ils sont censés avoir lieu à Casablanca.
Pour cette 13e édition, les autorités ghanéennes affichent leurs ambitions. Elles estiment «qu’il s’agit d’une occasion unique de réécrire le script du sport du Ghana pour le siècle à venir », s’enflamme ainsi le secrétaire d’Etat Curtis Perry Kwabla Okudzeto, dans un communiqué daté du 26 octobre.
Un passage censé être incontournable vers Paris 2024
« Ces Jeux seront également utilisés en tant que qualifications dans plusieurs disciplines pour les Jeux olympiques à Paris, en 2024 », souligne le document.
De fait, ces Jeux Africains pourraient être les premiers à servir à grande échelle de tremplin pour les Jeux d’été. Par le passé, un désaccord persistant entre l’Union Africaine, propriétaire de cet événement multidisciplinaire qui a lieu tous les quatre ans, et l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA), émanation du Comité international olympique (CIO), avait empêché que les JA soient un passage incontournable vers les JO.
L’UA et l’ACNOA ont trouvé un terrain d’entente en février 2018. Mais un peu tard pour que Casablanca 2019 compte grandement en vue de Tokyo 2020.
RFI