Ex-chef d’état-major et ex-conseiller du président Sassou, Jean-Marie Michel Mokoko, en détention depuis juin 2016, a été reconnu coupable d’atteinte à la sécurité de l’Etat, par la cour criminelle de Brazzaville. Il dispose de trois jours pour se pourvoir en cassation.
Congo : Mokoko reste en prison
Principal opposant au président congolais Denis Sassou Nguesso, le général Mokoko, 71 ans, a été condamné à 20 ans de prison par la justice à Brazzaville.
Sept autres hommes décrits comme ses”complices”, dont six Français, jugés par contumace, ont été condamnés à la même peine.
Pendant le procès, une vingtaine d’activistes de mouvements citoyens ont été arrêtés pour avoir placardé des affiches demandant la libération des “prisonniers politiques”.
Candidat à l’élection présidentielle de mars 2016, le général Mokoko avait refusé de reconnaître la réélection contestée du président Sassou, et avait appelé à la désobéissance civile.
Mokoko lance un appel à la désobéissance
Mobilisation des pro-Sassou Nguesso
Il était également poursuivi pour détention d’armes et trouble à l’ordre public. “Au 21ème siècle on ne peut pas envisager de prendre le pouvoir par les armes avec l’aide des mercenaires étrangers”, a déclaré l’un des avocats de l’Etat congolais, un Français inscrit au barreau de Brazzaville, Me Gérard Deviller.
Fidèles à leur ligne de défense, ni le général, ni ses avocats ne se sont exprimés vendredi. Le général Mokoko, qui a qualifié son procès de “règlement de comptes politiques”. Il a invoqué une immunité qu’il affirme tenir de son statut de “dignitaire de la République”.
Pendant le procès, le procureur a présenté des scellés supposés contenir les preuves, à savoir des armes et une vidéo datant de 2007 où le général Mokoko semble ourdir un coup d’Etat avec d’autres interlocuteurs.
Source: BBC