Source de vie, offrant à boire et à manger, le fleuve Niger constitue également une voie naturelle de désenclavement de plusieurs localités du pays dont les plus isolées comme les régions de Tombouctou et Gao. C’est pourquoi, aux premières heures de l’Indépendance du Mali, les autorités s’étaient attelées, dès 1962, à créer une Compagnie Nationale de Navigation. Celle-ci a hérité de la période coloniale, de vieux navires comme le Bateau Mali, le bateau Liberté, des remorqueurs et chalands, avant d’être dotée d’un tout niveau navire dénommé le Général A.SOUMARE et de deux autres, le « Tombouctou » et le « Kankou Moussa ».
Devenue un symbole de la souveraineté nationale, la Compagnie Malienne de Navigation s’était aussi distinguée pendant plusieurs années comme l’une des sociétés d’Etat les plus rentables parmi toutes les autres aujourd’hui privatisées ou simplement… mortes pour de bon. Elle aurait, pourtant pu évoluer dans ce sens, mais, face à la dégradation du lit du fleuve et l’ensablement vertigineux de celui-ci, ses vieux bateaux trop volumineux et trop lourds ne lui permettent guère d’accomplir son historique mission de désenclavement des régions nord du Mali
Avec l’acquisition d’une flotte légère, composée de deux navires, la période d’activité de la COMANAV est actuellement prolongée, mais, il reste encore beaucoup à faire.
Boubacar Sankaré
Source: Le 26 Mars