À New York pour présider au nom de la France le Conseil de sécurité de l’Onu, Jean-Yves Le Drian a souligné dans un entretien à Ouest-France que les Français qui avaient combattu dans les rangs de Daech* étaient tous des ennemis de l’Hexagone et qu’ils devaient être jugés dans le pays où ils avaient commis leurs crimes.
Tout en saluant la victoire sur le dernier bastion de Daech* en Syrie, annoncée récemment par les Forces démocratiques syriennes (FDS), Jean-Yves Le Drian a indiqué à Ouest-France que Paris n’avait pas changé sa position à l’égard des ressortissants français qui s’étaient battus pour l’organisation terroriste.
«C’est qu’il n’y a pas de retour. La position de la France est très claire depuis le début. Ceux qui sont Français et qui ont combattu dans les rangs de Daech* ont combattu la France. Ce sont donc des ennemis, et il faut qu’ils soient traités et jugés là où ils ont commis leurs crimes, singulièrement en Irak et en Syrie», a-t-il déclaré.
Il a également souligné que les djihadistes françaises devaient être jugées sans considération pour leur sexe.
«Ce que je viens de dire vaut pour les hommes et pour les femmes. Pour les femmes comme pour les hommes. Parce que lorsqu’on va en Irak et en Syrie, en 2014, 2015, 2016, c’est généralement pour combattre. Je note avec attention la forme de compassion qui existe de la part d’un certain nombre d’avocats de femmes, mais ce sont des combattantes, des militantes du djihadisme. Elles doivent donc être traitées comme telles», a-t-il ajouté.
Pour rappel, soutenues par les États-Unis, les FDS avaient déclaré avoir repris le 1er mars, l’opération contre Daech*, à Baghouz, dans le sud-est de la Syrie. Samedi 23 mars, les FDS ont annoncé la chute de ce dernier bastion de Daech* dans ce pays arabe. Bien que les États-Unis et leurs alliés européens, dont la France et le Royaume-Unis, aient salué cette victoire, le ministère russe des Affaires étrangères a conseillé de prendre avec précaution ce genre de déclarations, compte tenu du fait que près d’un millier de terroristes restaient toujours en Syrie.
AFP