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Le député Bourama Tidiane Traoré à la presse : « Je demande à tous ceux qui connaissent le juge Touré à témoigner sur sa moralité, son tempérament et son caractère »

Après sa libération, le mercredi 3 décembre dernier sur la base de la résolution de l’Assemblée Nationale, le député RPM de Kati a fait sa première sortie médiatique le samedi 6 décembre à la Maison de la Presse entouré de ses avocats. Unique objectif : donner sa version des faits dans l’incident qui l’a opposé au juge de paix de sa localité, le 25 novembre dernier et qui l’a couté 8 jours d’incarcération pour flagrant délit.

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Devant les journalistes, le député Bourama Tidiana Traoré avec le Coran en main a juré n’avoir aucunement porté la main sur le juge. « Je le dis et je le maintiens, je n’ai ni frappé ni insulté le juge Amadou Bocar Touré. Au contraire, c’est lui qui m’a agressé et qui m’a frappé violemment  », affirma-t-il. Selon l’honorable, c’est lui la victime et non le contraire.

En effet, Bourama Tidiane Traoré explique que depuis la prise de fonction du juge de paix, ils s’étaient rencontrés que deux fois et ce, en l’espace d’une semaine. Le mercredi 19 novembre pour  une visite de courtoisie et le mardi 25 novembre pour des informations sur une affaire foncière.

Le jour de ce dernier rendez vous à18 heures, après deux tentatives d’appel manqué, il affirme s’être transporté au palais de la justice où il trouva le juge dans la cour s’apprêtant à prier. Voici la narration des faits du député Bourama Traoré, livrée aux journalistes : «  Je lui ai gentiment demandé d’accomplir la prière du soir tout en lui disant que moi aussi je voudrais prier. Il m’a répondu que sa séance de prière prend beaucoup de temps, qu’il souhaite échanger d’abord avec moi. C’est comme ça qu’il m’a conduit à son bureau où je lui ai dit que je suis venu partager des informations avec lui au sujet d’un litige foncier de mon village Bananzolé dont il est saisi. Je lui ai dit que c’est un dossier qui concerne les membres d’une même famille et que malgré les appels incessants à l’apaisement, la tension reste vive » a rapporté le député Traoré, avant d’indiquer qu’il était venu apporter au juge sa petite contribution pour l’apaisement du climat. Qu’en réponse, le juge Touré lui aurait répondu avec un ton sec que les intéressés ne sont pas de la même famille. Et que si tel était le cas, qu’on aurait réglé le différend au vestibule.  « J’ai continué dans les explications en lui disant que parmi les deux parties en conflit il y a une qui vit à Bamako. Il m’a alors dit sur un ton violent qu’il connait son travail et que ce n’est pas moi qui vais lui apprendre à exercer son boulot, puis il m’a demandé de quitter son bureau. Je l’ai prié de m’écouter. Il a insisté en me demandant de sortir de son bureau. Malgré ma tentative de le faire revenir à la raison, il ne m’a pas écouté. Il s’est mis à me pousser énergiquement jusqu’à la porte, tout en me disant qu’il ne veut plus me voir chez lui. Je lui ai dit qu’il ne peut pas m’empêcher de venir au tribunal » confie toujours l’élu de Kati. Et de poursuivre la main sur le coran : «subitement, il s’est mis à me donner des coups de poings. Il a ensuite ordonné à sa garde rapprochée de me neutraliser au motif que je suis venu l’agresser dans son bureau. Ce dernier m’a alors tenu par les mains derrière pendant que Diadié lui-même continuait à me donner des coups et à me lancer des insultes grossières. Quand les gens qui étaient au dehors ont entendu le bruit, aussitôt mon chauffeur a escaladé le mur de la justice. Lorsqu’Amadou Diadié a vu celui-là, il s’est certainement senti gêné devant ce témoin. Il lui a tout de suite intimé l’ordre de quitter la cour. C’est là qu’il a pris son téléphone pour appeler le Commandant de Brigade de la gendarmerie pour lui dire que le député vient de l’agresser dans son bureau ».

Dans sa narration des faits, le député Bourama.T. Traoré indiquera que sous l’ordre du juge de le mettre au gnouf, Le Commandant Dah Diarra, avec ses éléments, sans hésité l’ont conduit dans une voiture pour ensuite s’entretenir longuement avec le juge.

«  Après ces échanges, le commandant de brigade est venu nous rejoindre devant le palais de justice où il me demanda de rentrer chez moi. Je lui ai répondu que j’ai besoin qu’il prenne mon audition. Et une fois arrivés dans son bureau, il m’a dit qu’il n’a pas qualité à prendre mon audition ni de me faire une réquisition pour aller à l’hôpital. Lorsque je lui avais fait cette demande, le Commandant a insisté pour que j’aille à la maison. Je lui ai répondu que j’ai déjà averti des collègues députés qui sont en cours de route pour Ouélessébougou. C’est après tous ces échanges et plus d’une heure de temps après que le CB Diarra est revenu m’informer que sa hiérarchie l’a appelé pour lui dire de m’amener à Bamako », rapporte le député Traoré.

Après sa narration des faits, l’honorable Bourama Traoré a ouvert le Coran, sur lequel il a  juré qu’il n’a jamais porté la main sur le juge de paix, avant d’inviter tous ceux qui connaissent le juge Amadou Bocar Touré ou  qui ont eu à travailler avec lui à se prononcer sur la moralité de l’homme, son tempérament et son caractère. Le boxe est donc rouvert.

D.KOURIBA

SOURCE: Tjikan  du   9 déc 2014.
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