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Le chef de l’opposition empêché de participer à une manifestation en Guinée

Le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, a été bloqué devant sa maison de Conakry par des policiers venus l’empêcher de prendre part à une nouvelle manifestation contre le pouvoir.

Au moins cinq manifestants ont été blessés dans des affrontements avec les forces de l’ordre qui ont éclaté près du domicile de l’ancien Premier ministre et chef du principal parti d’opposition, selon la même source.

Des véhicules, dont des camions à eau et des pick-up de la police anti-émeutes, étaient stationnés près du domicile de M. Dalein Diallo. Les entrées de sa maison étaient fermées et des policiers munis de matraques, de boucliers et de lance-grenades empêchaient quiconque d’y accéder, selon le correspondant de l’AFP.

“Nous sommes ici pour empêcher M. Dalein Diallo de quitter son domicile et d’aller à la marche non autorisée. C’est un ordre sur lequel on ne badine pas et si quelqu’un essaie de passer outre, il sera maté”, a affirmé à l’AFP un responsable de la police sous le couvert de l’anonymat.

“Voyez vous-mêmes cette confiscation des libertés, cette violation de la Constitution par M. Alpha Condé (chef de l’Etat guinéen). C’est triste pour mon pays”, a déclaré à la presse Cellou Dalein Diallo, devant son domicile.

M. Diallo, chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), avait le 23 octobre dénoncé une “tentative d’assassinat” l’ayant visé ce jour-là à Conakry, mettant en cause le régime du président Alpha Condé.

Son véhicule avait été, selon lui, traversé par une balle tirée par un gendarme ou un policier alors qu’il se rendait à une manifestation interdite par le pouvoir. La police a formellement réfuté ces accusations.

L’opposition entendait organiser mardi cette marche, suivie en principe d’un meeting, pour protester contre la violation selon elle par le pouvoir d’un accord conclu en août sur l’installation des élus locaux après le scrutin contesté du 4 février.

Son interdiction survient au lendemain d’une journée “ville morte” organisée dans le pays pour les mêmes raisons et alors qu’un conflit dans le secteur de l’enseignement en cours depuis un mois ne trouve pas d’issue.

Avec AFP

VOA  Afrique

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