Le gouvernement n’a pas les moyens financiers pour satisfaire les doléances, les syndicats d’autres secteurs, ayant le même point de revendication similaire en stand-by, exigeront du gouvernement l’exécution immédiate de leurs cas. Tels étaient les propos des invités de l’émission radiophonique An Kan Ben, » entendons-nous » de la radio Klédu, samedi dernier, animée par Kassim Traoré.
Il s’agit du Directeur des ressources humaines (DRH) du secteur de l’Education Nationale, Mamadou Konta, du Chef de cabinet du Ministère Délégué binet du Ministère Délégué chargé du Budget, Sékou Traoré et du conseiller technique au ministère du Dialogue Social et de la Fonction Publique, Mamadou Konaté.
Lors de cette émission, les invités voulaient édifier les auditeurs sur la revendication des syndicats signataires de l’éducation, basées sur l’article 39. Lequel article stipule que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale ».
Selon le conseiller technique du ministre du Dialogue Social et de la Fonction Publique, Mamadou Konaté, le gouvernement a proposé aux syndicats d’amener la grille à 1100 en janvier 2020 et 1200 à partir de janvier 2021. Il a souligné que le gouvernement reconnait l’article 39 mais qu’il lui manque les moyens pour une application immédiate. Selon lui, les grévistes exigent la satisfaction immédiate et surtout de prendre en compte les arriérés. » S’il faut accorder l’application immédiate de l’article 39 aux grévistes, les autres syndicats pourraient revenir à la charge. Alors que le Mali est en guerre, il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat. D’autres syndicats ont compris cela et ont accepté de surseoir à leur préavis de grève « , a-t-il précisé.
Le recrutement de 15.000 volontaires différent de la radiation des enseignants
Selon le Directeur des ressources humaines du secteur de l’éducation, Mamadou Konta, le gouvernement s’est basé sur une planification pour recruter des volontaires afin de réduire les conséquences des grèves encours. » L’idée du gouvernement n’est nullement de recruter 15.000 volontaires pour remplacer les 50.000 enseignants encore moins de les radier » Quant au chef de cabinet du ministre Délégué chargé du Budget, Sékou Traoré, il a souligné que l’Etat ne peut pas satisfaire l’application immédiate de l’article 39. » C’est quelque chose que l’Etat ne peut pas supporter. Il vaut mieux payer les salaires, aussi minimum qu’ils soient, à temps, que de proposer une grosse somme et de la percevoir en retard. L’application immédiate coûtera à l’Etat 58 milliards 826 189 FCFA « , a-t-il dit. Et de conclure: » nous demandons la clémence des grévistes, nous ne leurs disons pas que ce n’est pas légitime mais il faut qu’ils fassent un effort. Et le gouvernement s’exécutera conformément à ses propositions « .
Abdoul DEMBELE
Source : l’Indépendant