Jeunes et à la fleur de l’âge, Paul Baya et ses amis ont décidé de prendre leur destin en main en s’adonnant au métier de cassage de fagots contrairement à certains jeunes qui ne veulent qu’exercer dans l’administration ou aller en aventure.
Comme des milliers de jeunes aspirants à un bien être social et un avenir meilleur, ils se battent chaque jour corps et âme pour se faire une place au soleil et obtenir de quoi survivre avec leur famille. Chaque matin, ils parcourent la ville de Kayes dans les différents quartiers à la recherche de potentiel client afin d’être sollicités pour le cassage de fagots.
‘’Le métier de cassage de fagots nourrit son homme mais à des exigences comme tout autre métier’’ martèle Paul Baya que nous avons retrouvé en plein boulot avec ses compagnons de travail. Ce travail demande la force physique, mais est plus technique avec une parfaite connaissance des outils de travail comme la hache, les limes etc…
Si être casseur de fagots nourrit son homme il y’a cependant des inconvénients et des difficultés « comme la machette et les autres objets tranchants, la hache peut vous blesser, même le fagot que nous cassons génère souvent des petits morceaux qui peuvent vous faire très mal quand il arrive que c’est l’œil qui est frappé, cela fait partir aussi des risques du métier. Mais en dehors de la santé, le manque de client est notre véritable difficulté car pas de client pas d’argent. » renchérit Paul avec confiance.
Paradoxalement à d’autres jeunes qui se sentent le complexe en exerçant ces petits métiers pour des raisons qu’ils savent eux-mêmes, Paul et ses amis comptent sur leur métier qui les permet de porter main forte à leurs différentes familles en termes de soutien financier. Comme le dit un adage « la beauté d’un homme est le travail et sa valeur dépend de la poche »
Michel Yao
kayes info