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LE CANCER AU MALI : des chiffres qui interpellent…

Les chiffres de la contamination au cancer interpellent tous les acteurs engagés dans la lutte contre ce fléau au Mali. C’est du moins le constat qui s’établit, en marge de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, célébrée ce 4 février 2021 à Bamako, par le Ministère de la Santé et du Développement Social, en partenariat avec le Service Dermato Oncologie du Centre Hospitalier Universitaire du Point –G.

Ces vingt dernières années, le nombre de nouveaux cas de cancer a plus que doublé en Afrique. Passant de 338 000 cas notifiés en 2002 à environ 846 000 cas en 2020. L’agence international de recherche contre le cancer (IARC), rapporte que plus de 19 millions de nouveaux cas de cette maladie ont été diagnostiqués dans le monde l’année dernière.

En 2019, selon les données du registre des cancers, 1 545 cas ont été diagnostiqués dans le district de Bamako, soit 1017 cas chez la femme et 528 cas chez l’homme.

 « Pour le Mali, le registre est à base populationnelle de Bamako et de Kati. La valeur ajoutée de ce type de registre est qu’on peut calculer l’incidence de la maladie sur la population. Elle était de 53,3% pour 100 000 habitants chez les hommes et 115,7% pour 100 000 habitants chez les femmes. La répartition selon le sexe démontre que 66% de femmes sont atteintes de cancers contre 34% d’hommes », déclare le Dr Bourama Coulibaly, anatomo-pathologiste du CHU Point G.

Cette augmentation de chiffres chez les femmes s’explique par la récurrence des cas du col et du sein qui sont propres à la femme, précise le spécialiste du CHU du Point G. Tous sexes confondus, les études prouvent que la tranche d’âge (46-60) est la plus représentée avec 31,9%, soit 142 cas pour l’homme et 351 pour la femme. Quant à la tranche d’âge 31-45, on note (295) cas chez les femmes et 105 chez les hommes. Il ressort que les cancers apparaissent plus chez les jeunes au Mali.

Un autre constat alarmant, il ressort que seulement 30 % des enfants africains atteints de cancer survivent à cette maladie, contre 80 % dans les pays à revenu élevé « de 1 an à 120 ans on peut faire un cancer. Les enfants ne sont pas exclus. Les tranches d’âge de 0 à 15 ans et de 16 à 30 ans enregistrent un total de 102 cas pour les hommes et 45+156 cas chez la femme », indique le spécialiste.

Un certain nombre de cancers pourraient être évités. « Environ 41 % des cancers chez les plus de 30 ans » sont liés à des facteurs de risque modifiables comme « le tabagisme la consommation d’alcool, l’alimentation, le surpoids et l’obésité, certains agents infectieux, certaines expositions professionnelles, l’exposition aux ultraviolets naturels et artificiels. La détection précoce d’un cancer augmente de façon importante les chances de guérison. Le cancer est responsable de 8,2 millions de décès par an. Cependant, nous savons que plus du tiers de ces décès peut être évité si la survenance est détectée tôt.

« Pour le praticien et pour le malade, le plus important c’est de faire la découverte à travers le dépistage. Cela trouve que la maladie est facile à traiter. S’il y a un cancer dont les causes sont connues on peut dire que c’est celui du col de l’utérus parce qu’il n’y a jamais de cancer de col sans préalablement une infection à HPV. Infection à HPV n’est pas cancer, c’est surtout 15% de cette infection qui va persister à évoluer et se transformer vers des légions appelées précancéreuses », prévient le Dr Mamadou Coulibaly, Chirurgien au CHU P G.

Andiè A. DARA

Source: Bamakonews

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