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Le business du poulet à Bamako: un secteur rentable

La filière avicole s’est beaucoup développée dans notre pays ces dernières années grâce aux investissements réalisés par de nombreux concitoyens, surtout dans les zones périurbaines.

A Bamako aujourd’hui, le business du poulet est l’un des meilleurs et ceux qui y sont ne le contestent pas. De nombreuses entreprises se sont lancées et font des bonnes affaires. Cause : le poulet est consommé à tout bout de champ, surtout en cette période de fin d’année.

On est à la porte d’entrée ouest du camp du Génie militaire, en Commune III. Ici se trouve le marché à volailles, sous l’égide de la Direction des productions et industries animales. Le lieu est repérable de loin à cause de l’odeur suffocante pour les asthmatiques qui s’en dégage. Il est 9h et déjà de nombreuses voitures sont garées sur le trottoir et leurs propriétaires, occupés à faire le négoce du poulet.

Les appels se font de partout pour présenter la marchandise. On approche d’un grillage pour demander le prix. Le vendeur, un monsieur très accueillant, nous répond que les prix sont multiples. Cela dépend, selon lui, de ce que l’on recherche. « Les poulets de chair vont de 1 500 à 2 500 francs, mais le poulet local est plus cher », conclut-il.

Nous avons rencontré Yacouba Coulibaly, Président des vendeurs des poulets, pintades et autres volailles à Bamako. Coulibaly nous explique qu’il existe un grand réseau autour de la capitale qui fournit le marché depuis les villages en ce qui concerne le poulet local. Pour ce qui est du poulet de chair, il vient surtout des fermes avicoles, qui sont très nombreuses en ce moment à Bamako et environs.

« Chaque matin, des chauffeurs s’y rendent pour ramener les poulets destinés à la vente ici ». Yacouba Coulibaly indique qu’ils peuvent vendre jusqu’à 10 000 poulets, ce qui représente beaucoup d’argent et de business entre acteurs. C’est dire que beaucoup de familles vivent aujourd’hui de la chaine du poulet.

Un petit mouvement vers le monument Kwame Nkrumah pour découvrir un autre commerce, toujours dans le poulet (abattage, déplumage et vente). Ici, l’animal est abattu, dépecé et débarrassé de ses plumes avant d’être mis en vente. Des jeunes sont à la tache entre deux barils, un premier contenant de l’eau chaude et un second où tombent les plumes et autres intestins et pattes… Ici, Ousmane est le chef d’équipe. Il suit de près le travail et s’assure que tout se passe normalement et proprement. Il explique qu’il travaille pour une entreprise qui fait de l’abattage et de la vente de poulets depuis une vingtaine d’années.  Ce sont les restaurateurs qui font la queue sur les lieux pour être vite servis, mais les plus fidèles sont livrés à domicile.

À Sébénikoro, nous accédons à un restaurant spécialisé dans la vente des poulets. On nous dit qu’ici trois choix sont offerts aux clients : cuisson à l’huile, en sauce ou grillade. Le caissier nous confie « nous vendons souvent plus de 300 poulets, cuits de différentes manières, chaque jour ». Si le poulet est consommé à tout moment à Bamako et partout au Mali, il est bien clair qu’en cette veille de fin d’année il y aura un plus dans les coûts, car il est de coutume dans les familles que les fêtes soient accompagnées de poulets. Voilà donc une bonne occasion pour ceux qui sont dans la chaine de se faire un peu plus d’argent.

Youssouf AG Ibrahim

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