Soudan – L’armée sud-soudanaise a annoncé vendredi qu’elle avançait vers la ville stratégique de Bor, tenue par les rebelles loyaux à l’ancien vice-président Riek Machar, au moment même où les négociations entre les deux camps commençaient dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.
“L’armée gouvernementale avance vers Bor”, a déclaré James Both Mai, chef d’état-major de l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS), cité par le journal Sudan Tribune.
Cette avancée se produit alors que les rivaux sud-soudanais ont entamé des pourparlers de paix en vue de s’accorder sur un cessez-le-feu et la fin de la violence, qui a éclaté le 15 décembre dans le pays nouvellement créé.
“Nous avançons vers Bor parce que les rebelles veulent venir à Juba”, a expliqué M. Mai, ajoutant : “nous n’avons pas encore de cessez-le-feu et nous ne voulons pas qu’ils viennent s’en prendre à nous”.
Selon le journal Sudan Tribune, le porte-parole de l’armée sud-soudanaise Philip Aguer a confirmé l’information et expliqué que l’armée gouvernementale était également déterminée à reprendre une autre ville contrôlée par les rebelles, la ville de Bantion, capitale de l’Etat d’Unité, producteur de pétrole.
Au cours des deux dernières semaines, le Soudan du Sud est en proie aux affrontements entre deux factions militaires, l’une descendant de la tribu Dinka, à laquelle appartient le président sud-soudanais Salva Kiir, et l’autre descendant de la tribu Nuer, à laquelle appartient Riek Machar, qui est accusé de vouloir renverser le gouvernement.
Les affrontements ont fait des milliers de morts, plus de 121.600 civils déplacés dans le pays et 63.000 autres réfugiés dans différents camps des Nations Unies autour du pays, selon les informations de l’ONU.