selon le directeur général de l’Office national des Anciens Combattants, le Colonel-major
issa niaré, l’armée étant le reflet de la société, il apparait objectif de ne pas comparer le soldat
Malien d’aujourd’hui et celui d’hier. L’on comparerait plutôt l’environnement d’hier et celui
d’aujourd’hui, qui sont les déterminants comportementaux des hommes.
La rénovation de l’outil de défense est une mission de tout le temps et va de pair avec l’adaptation des formations et des moyens d’acquisition de renseignement. une analyse stratégique de la situation nationale sous régionale et internationale est une activité permanente au
niveau politique pour prévoir les crises. Longtemps, l’ennemi éventuel était externe, aujourd’
hui la majeur-partie des crises sont internes. La ligne de front a disparu et la guerre est asymétrique. il est important de reconnaitre que durant des décennies le niveau stratégique et opératif était confondu, ce qui amène le bicéphalisme dans le commandement et ses multiples
conséquences.
Avec l’absence de politique de rénovation de l’outil de défense et d’analyse stratégiquepermanente greffée à une confusion de rôle au niveau stratégique cela conduit irrémédiablementà la défaillance. des individus évoluant dans des environnements aussi différents ne peuvent pas avoir les mêmes réactions. Aujourd’hui, le chef de famille, le chef de village, le Commandant de compagnie, le dirigeant politique, etc. ont tous besoin de s’adapter et vite, en prenant en compte les nouvelles donnes pour éduquer, commander et diriger. il faut souligner que cette réadaptions
à tarder à venir.
L’être social en tant qu’élément de l’environnement ne se rend pas vite comp- te du changement. C’est au cœur des crises (sociales, politiques, environnementales,) engen- drées par ce changement que l’individu se trouve devant un fait accompli. donc le grand problème qui sera devant le chef est comment s’adapter au nouvel environ- nement. Cet environnement influe sérieusement sur la vie quotidienne de la troupe et les Opérations à mener. il faut retenir que les chefs doivents’adapter vite et prendre beaucoup d’initiatives, conseille le Colonel-major niaré.
Le directeur de l’OnAC souligne que de nos jours le chef doit convaincre par les actes qu’il pose quotidiennement, par l’exemple qu’il donne et surtout jouer son rôle. Le chef n’est pas celui qu’on craint mais celui à qui on a confiance. une défaite amène le manque de confiance aux chefs, une victoire par contre amène la confiance en soi et au chef. pour résoudre le problème de sécurité nationale un pays se donne toujours les moyens (humains et matériel).
La sécurité de notre pays ne sera assurée que par notre armée et nos forces de défense et de sécurité sous la haute responsabilité des autorités politiques.
La crise que notre pays traverse est très sérieuse avec de multiples paramètres endogènes
et exogènes. dans la solution qui est à notre portée, l’armée et les forces de sécurité sont un
élément incontournable.
SCH Aly I. Maïga
Source: Le clairon