Le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré a procédé hier jeudi 8 février, à la Maison de la Presse, au lancement officiel de la nouvelle carte de presse.Il avait à ses côtés, Dramane Aliou Koné, président de la Maison de la Presse et AlmamySamory Touré du Patronat de l’Audiovisuel et des Nouvelles Technologies (PANOTECH). C’était en présence de plusieurs patrons de presse et des membres de la commission carte de presse.
Selon Dramane Aliou Koné,cette nouvelle carte qui va promouvoir et enrichir le secteur est la bienvenue. Car pour lui, n’importe qui avait accès à la carte de presse. Ce qui n’est pas une bonne chose pour l’image de ce noble métier. Il a profité de l’occasion pour demander au ministre un appui en équipements pour la Maison de la Presse.
A sa suite, le ministre Arouna ModiboTouré s’est réjoui de procéder ce jour, au lancement de cette nouvelle carte tant attendue par les hommes de la presse. Selon lui, la mise à disposition de ce document aux journalistes est le fruit de la volonté des autorités et des hommes de média de contribuer davantage à assainir et à professionnaliser le paysage médiatique national. Car pour lui, l’ancienne carte de presse au format plus grand et moins sécurisé était obsolète et détenue souvent par des personnes qui n’ont rien à voir avec la profession qui est un vrai sacerdoce.
« La nouvelle carte de presse qui sera lancée tout à l’heure est d’un format plus réduit que l’ancienne. Au recto, il contient le nom et le prénom de son détenteur, sa fonction et sa photo d’identité avec en majuscule, la mention laissez passer. Au verso, l’adresse du détenteur, le nom de l’employeur, la mention « strictement personnelle » et surtout un code barre de sécurité qui permet même en cas de contrôle technique, d’identifier rapidement le détenteur et de réduire les risques de fraude ou de contrefaçon », a expliqué le ministre Arouna Modibo Touré. Avant de faire savoir que la nouvelle carte aura une durée de vie de 3 ans. Et de préciser que sa délivrance et son renouvellement à échéance sont gratuits. Mais en cas de demande de renouvellement avant l’expiration de son délai dit-il, le demandeur est soumis au payement de la somme de 20.000FCFA contre quittance du trésor public.
A en croire, le ministre Arouna Modibo Touré, une commission carte de presse a été mise en place sous la tutelle de son département conformément aux textes. Cette commission explique-t-il, regroupe le département et tous les acteurs du monde des médias. Elle est chargée d’étudier et de statuer sur toutes les demandes.
Aucours de la cérémonie, il a présenté les membres de cette commission qui sont au nombre de huit (8). Il s’agit du président Alassane Diombélé du Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, du vice-président, Mamadou TalataMaïga de la Maison de la Presse. Les autres membres sont Bassidiki Touré de l’Association des Editeurs de la Presse (ASSEP), Boucari Diallo, chargé de mission au Ministère, AlmamySamory Touré du Patronat de l’Audiovisuel et des Nouvelles Technologies (PANOTECH), Dieudonné Dakouo de l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL), Mamadou Diarra de la presse en ligne et Baye Coulibaly des organisations syndicales de la presse.
Le ministre Touré a invité les membres de cette commission à examiner tous les dossiers avec rigueur et objectivité afin de leur offrir une base de données fiable et un répertoire exhaustif des journalistes au Mali.
« Je demande aux responsables d’organes de presse de veiller à l’acheminement groupé des dossiers des demandeurs répondant aux critères dans les plus brefs délais. Je lance un appel à tous les journalistes pour constituer également leurs dossiers pour l’obtention de la nouvelle carte, la durée de vie de l’ancienne carte n’excédant pas 6 mois à compter de cette date », a-t-il indiqué.
Enfin, le ministre Touré a procédé à la remise des premières cartes aux bénéficiaires. C’est le doyen Mamadou Kaloga, journaliste correspondant de RFI depuis 1974 qui détient la carte N°001. Il est suivi d’Aminata Sanogo de l’Inter de Bamako et par Abdourahame Touré de l’ESSOR, qui, étant absent a été remplacé par Abdoulaye Séga Diabaté, journaliste.
A noter que les postulants doivent fournir un certain nombre de pièces citées dans le décret instituant la Carte de presse et une demande adressée à la commission carte de presse. Il s’agit d’une copie d’extrait d’acte de naissance, un casier judiciaire, une copie certifiée de l’attestation du diplôme, un curriculum vitae, une attestation de travail, une déclaration sur l’honneur et trois (3) photos d’identité.
Moussa Sékou Diaby
Source: Tjikan