L’Américain a été conseiller économique principal du président des États-Unis dont il avait soutenu la candidature à l’élection présidentielle américaine de 2016.
Sa nomination suscite déjà des débats au sein de la Banque mondiale, certains craignant que David Malpass, critique envers l’institution financière, ne cherche à réduire son intervention dans le financement du développement.
Ancien économiste à la banque d’investissement Bear Sterns, il a critiqué par le passé la Banque mondiale, ainsi que d’autres institutions multilatérales telles que le Fonds monétaire international (FMI), en dénonçant leur caractère “intrusif”. Il leur reproche de ne “pas être très efficaces”.
Candidat unique
Pour devenir président de l’institution, David Malpass a obtenu l’approbation unanime du conseil d’administration de l’institution, qui compte 25 membres.
Les États-Unis détiennent 16 % des droits de vote au conseil d’administration et ont traditionnellement choisi le leader de la Banque mondiale.
La Chine en est le troisième actionnaire après le Japon, avec environ 4,5 % des droits de vote.
David Malpass était le seul candidat en lice. Sa nomination ne faisait donc aucun doute.
Il remplace un autre Américain, Jim Yong Kim, qui a créé la surprise en janvier en annonçant sa démission alors que son second mandat devait expirer en 2022.
Une règle tacite veut que la direction de la Banque mondiale revienne à un Américain et celle du FMI à un Européen.
La Banque mondiale, fondée en même temps que le FMI en 1944, a pour mission de réduire la pauvreté dans le monde en finançant des projets de développement.