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L’alerte encore lancée contre la menace djihadiste: Voici le dernier message transmis par les autorités

« Mieux vaut prévenir que guérir ». Ce proverbe est appliqué, ces temps-ci, par des populations de la région du Tchologo en général, et du département de Ouangolodougou en particulier, frontalier du Burkina Faso et du Mali, deux pays en proie à des assauts djihadistes.

A la veille de la célébration de la nuit du destin, le vendredi 31 mai 2019, les autorités préfectorales ont passé un message strict aux musulmans. Elles leur ont demandé d’éviter les grands rassemblements observés d’ordinaire à cette occasion. Et, elles ont donné comme raison, selon plusieurs sources locales, la menace djihadiste qui plane sur le département.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, des musulmans, qui ont reçu le message dans leur localité, ont appliqué scrupuleusement ces consignes officielles. Preuve que ces recommandations sont à prendre au sérieux, l’on assiste, ces jours-ci, à un déploiement des Forces de défense et de sécurité, notamment dans le département de Ouangolodougou.

« Depuis vendredi dernier, nous voyons des militaires faire des patrouilles. Nous avons peur, même si le Sous-préfet a demandé la collaboration des populations », a indiqué un habitant de Niellé contacté, samedi, par téléphone.

Ce n’est pas la première fois que, face à la menace djihadiste, des mesures sécuritaires sont prises dans cette région de la Côte d’Ivoire.

Pour ne pas que la Côte d’Ivoire soit victime, après les attentats de Grand-Bassam, le dimanche le 13 mars 2016, de ces attaques meurtrières, les autorités veillent au grain, demandant une franche collaboration des populations.

Cette symbiose entre les deux parties a payé, dans la soirée du mercredi 9 décembre 2015, à Kassiongo. Des habitants de cette localité située à 17 km de la sous-préfecture de Diawala (département de Ouangolodougou), sur l’axe non bitumé menant à Korhogo, avaient appréhendé un suspect du nom de Koné Ali.

Ressortissant d’un pays frontalier de la Côte d’Ivoire, il serait arrivé à Kassiongo, quelques jours avant son arrestation. Une fois dans cette localité, il s’était installé à la mosquée. Mais, il avait des attitudes et habitudes, pour le moins, suspectes. Quand les musulmans arrivaient à la mosquée, il en sortait. Et, quand ils finissaient de prier, c’est là que Koné Ali y retournait.

Cette façon de faire a poussé des populations à l’approcher. C’est ce qu’il ne fallait pas faire. Le suspect a mis Ko ceux qui ont osé l’importuner. Les autres villageois, qui ont suivi la scène, se déchaînèrent sur lui.

Mais, c’était mal le connaître… Tous ceux qui tentaient de l’arrêter étaient royalement servis par des musclés coups de pied et de poing. Face à cette farouche résistance, l’on avait fait appel à des chasseurs traditionnels appelés dozos. Ce sont eux, aidés par d’autres personnes, qui avaient réussi à maîtriser Koné Ali, non sans difficultés. Pour le prendre, au bout de trois heures au moins de combat, il avait fallu avoir recours à une corde…

Quand il avait été pris, le suspect avait passé la nuit à Kassiongo, avant d’être transféré, le lendemain jeudi 10 décembre 2015, à Diawala, puis à la Brigade de gendarmerie de Ouangologodou. Il jouait parfois au sourd-muet, refusant d’être coopératif. Il avait été pris sur lui, un treillis, une carte de la sous-région ouest africaine, présentée comme un plan de guerre sur lequel on retrouve plusieurs villes et sites stratégiques, aussi bien au Burkina Faso, au Mali, au Niger qu’en Côte d’Ivoire. « Dans son téléphone-portable, on a pu voir les photos de combattants et chefs djihadistes syriens. Il aurait déjà séjourné à Toumodi », avait révélé à Soir Info, une source sécuritaire. Qui ajoutait que le suspect, de Ouangolodougou, a été envoyé directement à Abidjan, à la section recherches de la gendarmerie nationale, pour « enquête complète ».

Fin juillet 2015, ce sont trois présumés djihadistes qui avaient été arrêtés dans un campement de Kotoula, dans la sous-préfecture de Tienko (Nord-ouest ivoirien), avant d’être transférés à Abidjan.

C’est dire que les autorités ivoiriennes, en matière de lutte contre le djihadisme, ne semblent pas dormir pas sur leurs lauriers.

SYLLA Arouna

Source: linfodrome

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