4 septembre 2013-4 septembre 2016, Ibrahim Boubacar Kéita a trois ans à Koulouba. Durant ses trois ans de règne, l’agriculture malienne s’est caractérisée par un développement exceptionnel de l’irrigation de proximité, l’accroissement des exploitations agricoles, la croissance de la productivité et le développement de la recherche agricole.
Durant les trois ans d’exercice de son mandat, le Président Ibrahim Boubacar Kéita, conformément à son projet de société, a fait de l’agriculture un moteur de la croissance économique et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale du pays. Constituant une haute priorité pour le gouvernement, cette agriculture a accompli de grandes prouesses en termes de modernisation et de diversification, suite à l’affectation de plus de 15 % des ressources budgétaires au secteur. Erigée au rang des priorités absolues, l’agriculture bénéficie de toutes les initiatives susceptibles d’amorcer son décollage. C’est ainsi que le gouvernement s’est engagé à fond dans la mise en œuvre du vaste Programme gouvernemental d’aménagement (Pga) qui portera sur l’aménagement de 100 000 hectares sur la période 2014-2018; le développement de la filière coton aussi bien par l’accroissement de la production (800 000 tonnes à l’horizon 2018) que par le développement d’une industrie cotonnière performante à même de transformer près de 20 % de la production nationale de coton. Dans ce cadre, il s’agit pour le gouvernement de transformer qualitativement l’agriculture malienne afin de la hisser au rang, toujours envié mais non encore atteint, de ” Grenier de l’Afrique de l’Ouest “.
La modernisation de l’agriculture
L’atteinte de cet objectif mobilise depuis trois ans toutes les énergies du département en charge de l’Agriculture. Dans cette perspective, d’ambitieuses réformes ont été entreprises pour favoriser une modernisation avérée de l’agriculture pour en faire un secteur pourvoyeur intensif d’emplois et de revenus conséquents. Cela passe par l’exportation de produits du cru et de produits transformés. Ces réformes de l’agriculture visent à assurer la sécurité alimentaire, la stabilité sociale, l’instauration d’un meilleur cadre de vie des populations à travers la création d’emplois et l’ouverture de plusieurs opportunités d’affaires favorisant l’amélioration des revenus des producteurs représentant aujourd’hui 80 % de la population malienne.
L’amélioration de la production et de la productivité agricoles passe indéniablement par le développement de la recherche agricole, la disponibilité des intrants (engrais et autres produits) ainsi que la disponibilité des matériels agricoles. Cette disponibilité des matériels agricoles, conformément au projet de société du Président IBK, a enregistré d’énormes avancées.
La recherche agricole comme instrument de développement
Dans sa vision, le Président IBK a fait de la recherche agricole un instrument de développement. Ce qui a amené le département de l’Agriculture à développer une politique de renforcement des capacités des systèmes de recherche agricole nationaux focalisés sur les petits agriculteurs. Cela vise à améliorer la productivité et la compétitivité. Les réalisations ont porté sur le développement des technologies et les innovations, notamment 158 projets de recherches stratégiques et appliquées, de recherche de développement sur des problématiques nationales et sous régionales intéressant le Mali ; la production de semences de pré-base et de base (300 ha concernés sur les différents sites de recherche dans les régions et le district de Bamako), le développement de la recherche et la diffusion des résultats des recherches.
C’est ainsi que les chercheurs maliens ont mis en place 20 plates-formes d’innovation multi-acteurs sur les filières riz, fonio, lait maïs, pomme de terre ainsi que la diffusion à grande échelle de technologies, notamment 220 semoirs philippins pour le repiquage du riz dans les différentes zones de l’Office du Niger, dans la plaine Arpaso de San, à l’Office de développement rizicole de Sélingué (Odrs), 6 prototypes du semoir Nafama livrés à des paysans.
Depuis dans ans, l’Institut d’économie rural (Ier) se présente comme l’un des centres de recherches les plus performants de la sous-région.
Des engrais subventionnés
Dans les domaines des intrants, l’engagement présidentiel a été total. En effet, de 12 500 Fcfa en 2012, le sac d’engrais est cédé aujourd’hui à 11 000 Fcfa. La politique de subvention des intrants et équipements agricoles a coûté 54 100 014 000 Fcfa pour la production végétale au titre de la campagne 2016/2017. Cette somme est répartie entre la subvention des intrants des productions végétales (41 500 014 000 Fcfa) avec plus de 400 000 tonnes d’engrais et de semences de maïs hybride et le Programme de subvention des équipements agricoles avec 12,6 milliards Fcfa.
L’équipement et la mécanisation de l’agriculture
Le taux d’équipement moyen estimé par région en 2012 (tout équipement confondu) avait été estimé à 4 % pour Kayes ; 6 % pour Koulikoro ; 49 % pour Sikasso ; 36 % pour Ségou ; 4 % pour Mopti ; 2,4 % pour Gao ; 0,5 % pour Tombouctou et 0,1 % pour Kidal. La petite motorisation ou motorisation intermédiaire était composée de 1 328 motoculteurs, 3 211 motopompes, 974 batteuses, 2 335 décortiqueuses, 735 moulins et 120 plateformes multifonctionnelles.
Depuis trois ans, ces chiffres ont connu une croissance réelle grâce aux actions entreprises par le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture et à l’engagement personnel et volontariste du Président IBK à travers l’Opération “1000 tracteurs”. Cette opération exceptionnelle a permis aux paysans de bénéficier de tracteurs subventionnés à 50 % avec des facilités de remboursements. Sur les 1 000 tracteurs prévus, 887 ont été enlevés par les producteurs à la date du 8 août 2016. Les tracteurs non enlevés concernent les bénéficiaires résidant dans le nord du pays où les conditions d’accès pour le pool bancaire sont difficiles, notamment pour la collecte de données indispensables à l’établissement des contrats de vente. Les dispositions sont en cours pour permettre aux producteurs concernés d’enlever lesdits tracteurs. Déjà, l’impact de ces machines est déjà réel sur le terrain.
L’aménagement de 100 000 hectares
Pour faire face changement climatique couplé à la rareté de la ressource en eau, le Président IBK a instruit au département de l’Agriculture l’aménagement de 100 000 hectares pour la période 2014-2018. Sur ces 100 000 hectares, 52 246 hectares sont déjà aménagés, soit 52,20 % des objectifs globaux du programme. Ce qui permettra de soustraire l’agriculture malienne des aléas climatiques à travers le développement de l’irrigation de proximité. Les réalisations ont porté sur les grands aménagements au niveau de l’Office du Niger et des petits barrages de retenue d’eau dans le cadre des aménagements des terres et de fourniture de l’eau d’irrigation (Ati) pour accélérer le rythme d’aménagement des terres et améliorer les conditions d’habitat des populations rurales à travers l’installation d’un programme pilote de “Nouveaux villages agricoles “. Des sites sont identifiés en Zone Office du Niger, à Sélingué et Manantali. Et les études techniques et financières sont en cours.
C’est ainsi que les superficies en irrigation localisées ont marqué une croissance continue ces trois dernières années. Mieux, un dispositif incitatif mis en place à travers le Programme d’irrigation de proximité financés par les coopérations allemande, canadienne et l’Union européenne prévoit de prendre en charge la totalité de la micro-irrigation pour les petites exploitations. Avec le Programme d’irrigation de proximité, l’objectif de reconversion des superficies actuellement irriguées en gravitaire vers l’irrigation localisée est fixé à 126 000 hectares à l’horizon 2022.
En plus de ces réalisations, d’autres chantiers programmés seront importants et fondamentaux pour le développement du secteur agricole. Il s’agit, entre autres, de la déclinaison du Plan national d’investissement dans le secteur agricole (Pnisa) en vue d’organiser le Forum des investisseurs dans le secteur agricole (Fisam) ; l’opérationnalisation accrue de la Politique nationale de maîtrise de l’eau agricole à travers l’Agence d’aménagement des terres rurales et de fourniture de l’eau d’irrigation (Ati) ; le démarrage des études de faisabilité et la mise en place des agropoles, notamment dans le péri urbain et à l’Office du Niger ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action de la Politique foncière agricole.
En plus, l’opérationnalisation du Recensement général agricole (Rga) a commencé. Par ailleurs, d’autres chantiers phares sont également en cours d’exécution. Il s’agit de la poursuite de la création des Centres ruraux de prestation de services agricoles pour la modernisation et la création d’emplois en vue de faire reculer la pauvreté en milieu rural et péri urbain, l’installation des jeunes sur les terres aménagées par l’Ati et la construction d’Habitats ruraux (HR) au profit desdits jeunes pour la création de richesse, l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.
Avec tous ces investissements grâce aux efforts conjugués du gouvernement et ses Partenaires techniques et financiers et sous la vision éclairée du Président IBK, le secteur rural affiche une nouvelle tendance et se positionne comme le réservoir d’emplois et moteur de la croissance économique.
Siaka Doumbia
Source: Aujourd’hui