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Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD 2016-2018) : La route du développement inclusif et durable

Dès son investiture à la magistrature suprême, le Président IBK a tenu à traduire sa vision salutaire du développement inclusif en un outil précieux de gouvernance publique afin de faire oublier les années de souffrance endurées par le peuple à cause d’une crise multidimensionnelle.

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C’est dans ce cadre qu’a été élaboré la stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2016-2018). C’est le nouveau cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement tant au niveau national que sectoriel. Ce document est une opérationnalisation de la vision de l’Etude nationale prospective (Enp) “Mali 2025”. Il se fonde aussi sur les Objectifs de développement durable (Odd), sur le bilan à mi-parcours (2012-2014) de la mise en œuvre du Cscrp 2012-2017 et en particulier, sur les principales conclusions et recommandations qui en sont issues.

Les priorités du Plan pour la relance durable du Mali (Pred 2013-2014), du Programme d’actions du Gouvernement (Pag 2013-2018), du Programme de développement accéléré des régions du Nord (Pda/Rn) ainsi que les nouveaux défis découlant de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali sont traduits dans ce nouveau document de référence qu’est le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (Credd 2016-2018).

L’objectif global du Credd, comme le précise ce précieux document qui constitue une véritable boussole qui oriente vers la route du développement, c’est “de promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali uni et apaisé, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) à l’horizon 2030″. Raison pour laquelle, dans ce document, il est fait l’articulation entre les objectifs spécifiques du Credd et les Objectifs de développement durable.

La stratégie se décline en deux (02) axes préalables, trois (03) axes stratégiques, treize (13) domaines prioritaires et trente-huit (38) objectifs spécifiques. Chaque objectif spécifique s’articule autour de trois (03) volets : performance budgétaire avec les budgets-programmes, mesures de modernisation institutionnelle, activités à impact rapide. Ces trois volets feront l’objet d’une évaluation lors des rapports de suivi du Credd. Cette stratégie sera accompagnée d’un Plan d’actions opérationnel. En outre, la stratégie comporte des lignes directrices transversales parmi lesquelles l’intégration de certaines thématiques comme le genre, l’emploi des jeunes et le changement climatique dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques.

3 440 milliards de Fcfa de crédits budgétaires pour contribuer à l’atteinte des objectifs

Des hypothèses du scénario optimiste, voilà sur quoi se base le cadrage macroéconomique qui aboutit à un taux de croissance moyen du Produit intérieur brut (Pib) de 6,4% sur la période 2016-2018 contre 3,0% réalisé entre 2012 et 2014. Cet objectif de croissance économique s’appuie sur des hypothèses volontaristes, notamment la poursuite de la stratégie de valorisation du potentiel agro-pastoral, le renforcement du programme d’investissement en infrastructures de base, la promotion du secteur privé et l’investissement dans les ressources humaines.

Sur la base des prévisions des budgets-programmes, il a été formulé par axe une estimation des allocations budgétaires, domaine prioritaire et objectif spécifique. Au total sur la période, un montant de 3 440 milliards de Fcfa de crédits budgétaires est prévu pour contribuer à l’atteinte des objectifs fixés.

Développer des partenariats innovants avec les acteurs du secteur privé et mobiliser les ressources de la diaspora

La mobilisation des ressources budgétaires (fiscales et non-fiscales) prévues et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques sont nécessaires, mais pas suffisantes pour espérer atteindre les objectifs fixés. Conformément aux engagements pris lors du Sommet d’Addis-Abeba sur le financement du développement en juillet 2015, le Gouvernement s’engage à développer des partenariats innovants avec les acteurs du secteur privé et à mobiliser au mieux les ressources de la diaspora. Il compte également lutter vigoureusement contre les flux illégaux de capitaux et les trafics illicites.

Afin de promouvoir l’axe préalable “Paix et Sécurité”, le Gouvernement est déterminé à agir efficacement et rapidement dans la mise en œuvre du plan d’actions gouvernemental de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et à contribuer à un développement équilibré entre toutes les régions du Mali en mettant en œuvre la phase de relèvement rapide de la Stratégie spécifique de développement des régions du Nord du Mali. Il s’engage également à garantir la sécurité intérieure sur l’intégralité du territoire, à renforcer et à moderniser la défense nationale et à assurer la protection civile de la population.

Preuve de la grande importance accordée à cet axe préalable “Paix et Sécurité”, un montant de 172 milliards de Fcfa lui a été alloué sur les trois années de mise en œuvre du Credd. Ce montant ne tient pas compte des ressources qui seront consacrées au financement de la Stratégie spécifique de développement des régions du nord. En plus de cela, le Gouvernement s’est notamment engagé à mobiliser un montant de 300 milliards de Fcfa sur la période 2016-2018, soit 100 milliards de Fcfa par an à travers le Fonds de développement durable, instrument principal de financement de ladite Stratégie.

79 milliards de Fcfa pour contribuer à un cadre macro-économique stable et à une gestion efficace des finances publiques

Pour promouvoir la “Stabilité du cadre macro-économique” qui constitue le deuxième axe préalable de la stratégie, le Gouvernement est résolument engagé à améliorer la performance du cadre macro-économique, à perfectionner le système de gestion des finances publiques (programmation, exécution, contrôle interne et externe, transparence), à consolider le système financier et à soutenir la microfinance. Un montant de 79 milliards de FCFA est prévu pour contribuer à un cadre macro-économique stable et à une gestion efficace des finances publiques.

Une agriculture intensive, diversifiée et durable

La “Promotion d’une croissance inclusive et durable” est le premier axe stratégique du Credd. Dans le domaine prioritaire “Agriculture, Elevage, Pêche et Sécurité Alimentaire”, le Gouvernement est résolument engagé à promouvoir une Agriculture intensive, diversifiée et durable, assurant l’autosuffisance alimentaire et compétitive sur les marchés sous régionaux et internationaux, à optimiser le potentiel de développement de l’élevage et à accompagner le développement de la pêche et de la pisciculture. En outre, le Gouvernement est déterminé à garantir la sécurité alimentaire pour tous et à améliorer l’état nutritionnel des plus vulnérables. Le Gouvernement cherchera à promouvoir l’économie verte à travers une gestion durable des ressources naturelles et une lutte efficace contre le réchauffement climatique. Il veillera également à l’intégration de la dimension environnementale dans les politiques, plans et programmes dans les autres secteurs.

Développer les énergies renouvelables et accroître l’accès à l’électricité à moindre coût

Le développement des infrastructures est le second domaine prioritaire de cet axe stratégique pour lequel le Gouvernement s’engage à développer les énergies renouvelables, à accroître l’accès à l’électricité à moindre coût pour les populations rurales et urbaines, à améliorer le maillage territorial et l’interconnexion des infrastructures de transports et d’équipement et à promouvoir l’extension et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’ensemble des secteurs et des acteurs.

Il convient également de diversifier l’économie en développant les autres secteurs de croissance. Aussi, l’ambition affichée par le Gouvernement est d’améliorer la gouvernance et la transparence des industries extractives, de développer le secteur privé et l’industrie en passant notamment l’agro-industrie et de promouvoir le commerce intérieur et extérieur. En outre, le Gouvernement s’attachera à consolider les secteurs du tourisme, de l’artisanat et de la culture qui disposent d’atouts économiques à faire valoir.

Afin de se donner tous les moyens d’atteindre une croissance inclusive et durable, le Gouvernement devrait mobiliser 1 134 milliards de Fcfa sur la période 2016-2018.

Mobiliser près de 1 693 milliards de Fcfa pour améliorer l’accès aux services sociaux de base et le développement social

“L’accès aux services sociaux de base et le développement social” constituent le second axe stratégique du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable. Le Gouvernement entreprend d’améliorer l’éducation à tous les niveaux, de favoriser les créations d’emplois, de développer et d’orienter la formation professionnelle vers les filières porteuses et de soutenir les activités liées à la jeunesse, au sport et à la citoyenneté.

Il s’engage en outre à améliorer l’état de santé de la population, à lutter contre le VIH/Sida, à promouvoir l’accès à l’eau et à l’assainissement et à garantir un cadre de vie sain et hygiénique, ainsi qu’à moderniser et encadrer l’urbanisme et l’habitat. Feront également partie des objectifs de la politique gouvernementale de ce second axe stratégique : participer à la promotion de la famille, de la femme et de l’enfant, étendre la protection sociale, l’économie sociale et solidaire, promouvoir la solidarité et renforcer les actions humanitaires et intégrer la problématique démographique dans la conduite des politiques publiques.

Près de 1 693 milliards de Fcfa seront mobilisés au cours de la période de mise en œuvre du Credd pour améliorer l’accès aux services sociaux de base et le développement social.

Redoubler d’efforts pour impulser une dynamique de développement des territoires

Le “Développement institutionnel et la gouvernance” constituent le troisième axe stratégique du Credd. A ce niveau, les priorités du Gouvernement sont : améliorer la transparence, lutter contre la corruption, promouvoir la coordination et la planification des politiques.

Le Gouvernement s’engage également à moderniser les institutions, à améliorer le respect des droits de l’homme et l’accès sur toute l’étendue du territoire national à une justice de qualité, impartiale et professionnelle et à assainir et améliorer la gestion du patrimoine de l’Etat et des affaires foncières. Le Gouvernement redoublera d’efforts pour impulser une dynamique de développement des territoires basée sur une articulation optimale entre l’aménagement du territoire, la déconcentration et la décentralisation. Il s’agira également d’intensifier les relations internationales et de faire progresser l’intégration africaine.

Définition de lignes directrices transversales dans la mise en œuvre du Credd

Pour concrétiser ses engagements en matière de développement institutionnel, le Gouvernement prévoit un montant de 361 milliards de Fcfa.

En outre, le Gouvernement a défini des lignes directrices transversales dans la mise en œuvre du Credd qui seront suivies de près par les départements ministériels. Il s’agit de penser le développement du Mali dans une dynamique régionale ; renforcer la maîtrise d’ouvrage des Collectivités territoriales dans la conception, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques et des programmes sectoriels ; développer une ingénierie de projet qui permet d’améliorer la qualité des politiques, des programmes et des projets mis en place ; cibler les groupes vulnérables ; adapter la mise en œuvre des actions en fonction des spécificités des territoires d’intervention ; opérationnaliser la Gestion axée sur les résultats ; intégrer les thématiques “Genre, Emploi des jeunes et Changement climatique” dans l’élaboration et le suivi-évaluation des politiques publiques ; privilégier la concertation avec les associations, syndicats, secteur privé et collectivités locales ; améliorer la qualité du dialogue et la concertation avec les Partenaires techniques et financiers.

   Amadou Bamba NIANG

 

Quelques réalisations d’infrastructures

Plébiscité par les Maliens avec près de 77 % lors de l’élection présidentielle de 2013, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a inscrit le désenclavement du Mali parmi les priorités de ses priorités. La création d’un ministère en charge du Désenclavement répond à ce souci. Ainsi, les réalisations majeures initiées dès son entrée en fonction, soit le 4 septembre 2013, ont porté sur la poursuite des efforts de désenclavement intérieur et extérieur du pays.

Les actions réalisées l’ont été dans un contexte marqué par la mise en œuvre du deuxième Projet sectoriel des transports (Pst2), des Programmes routiers de l’Uémoa et la poursuite de la préparation du Programme routier du 11e Fed.

Dans le domaine de la Construction et la réhabilitation des routes : il s’agit, entre autres, de la réalisation de 74,9 km de routes bitumées dont  Konobougou-Baraouéli (20 km), Banamba-Touba (13,600 km), Fana-Dioïla (40 km) et la bretelle à Diboli (1,350 km) ; la réhabilitation de la route bitumée Bamako-Ségou (phase 1) sur 88,58 km ; l’entretien périodique et l’achèvement du tronçon Sandaré-Kayes-Diboli (94,58 km) pour un montant annuel  sur le Budget spécial d’investissement (Bsi) de 5,767 milliards Fcfa ; l’entretien courant du réseau routier de 10 374,27 km dont 4 281,27 km de routes revêtues (41,27 %) et 6 093 km de routes en terre (58,73%) ; l’entretien des pistes Cmdt/Ohvn avec une réalisation de 3 520 km ; la construction ou la réhabilitation de 312 km de routes.

Travaux en cours : Tominian-Benenan-Frontière Burkina Faso ; Sikasso-Hèrèmakono, Badiangara ; Bamako-Ségou (Phase 1); Niono-Diafarabé-Téninkou, Wo-Bankass-Koro ; Boulevard du 22 octobre 1946 ; Avenue du 5 septembre à Bamako et Avenue An 2000 à Ségou ; Ségou-San sur 7 km ; Kéniéba-Fadougo-Falémé-Faléa (avec la mise à l’eau du Bac à Fadougou sur la Falémé) dans la région de Kayes ; Douentza et Bretelle Togo-Tongo ; Badougou-Toukoto-Bafoulabé.

Les travaux d’urgence ont concerné l’aménagement des rues 145 et 121 de Korofina et la rue 269 de Lafiabougou pour un montant de 540 215 000 Fcfa; les travaux d’aménagement et d’assainissement des accès de la cour du Tribunal de Kayes pour un montant de 44 357 541 Fcfa (ces travaux sont terminés et réceptionnés) ; l’aménagement de la Rue 520 située à Sokorodji en Commune VI du district de Bamako ; les travaux de bitumage des rues situées aux côtés est et ouest de l’Ambassade de la Chine au Mali, en commune II du district de Bamako ; l’aménagement des rues 581 et 594 à Baco-Djikoroni en Commune V.

Dans le domaine du transport aérien : les réalisations ont concerné les travaux de construction de la Brigade de transports aériens de Mopti ; le démarrage des travaux de fourniture et d’installation d’un système d’avitaillement en kérosène à l’aéroport de Kayes Dag Dag le 22 novembre 2013 ; l’acquisition des machines de sûreté ; l’immatriculation des domaines aéroportuaires de Nara, Yélimané et Kolokani.

Dans le domaine du transport ferroviaire : les travaux ont porté sur la mise en place d’une structure chargée du suivi du trafic voyageur. Des dispositions ont également été prises dans le cadre de la modernisation de la voie ferrée et du matériel de transport sur l’axe Dakar-Bamako ; la création du Comité ad hoc chargé de mettre en œuvre l’option institutionnelle retenue par les Etats pour la viabilité de l’axe ferroviaire Dakar-Bamako.

Les perspectives porteront sur la mise en œuvre des actions majeures retenues dans le document de politique nationale des transports et infrastructures de transport adopté par le gouvernement le 27 octobre 2015. Il s’agit de la poursuite/achèvement des chantiers routiers en cours ; entretien courant de 14 500 km de routes du réseau prioritaire ; démarrage des travaux de bitumage de la route Zantiébougou-Kolondièba-Frontière Côte d’Ivoire (140 km) dans le cadre du projet d’aménagement et de facilitation du transport sur le Corridor Bamako-Zantièbougou-San Pedro (PR8) ; démarrage des travaux du programme d’aménagement des infrastructures routières structurantes (Pairs) : aménagement en 2X2 voies de la route Bamako-Koulikoro sur 45 km ; construction du pont de Kayo à Koulikoro et ses voies d’accès ; construction d’un échangeur au carrefour de la route de Markala et l’aménagement de 10km de voiries à Ségou et construction du pont de Kouoro Barrage sur la RN1 (Sikasso-Koutiala) ; lancement des travaux de construction du 2e pont de Kayes et du pont sur le fleuve Baoulé à Dioïla ; lancement des travaux de la route Kwala-Goumbou-Nara ; l’étude du 4e pont de Bamako ; l’étude et la réalisation du second pont de Kayes ; l’étude de la route Kadiana-Zégoua ; l’étude de la route Dioïla-Massigi-Koualé-Kebila ; l’étude de la route Bougouni-Manankoro-Fre Rci ; relecture des textes de création de la Direction nationale des routes ; réhabilitation de certaines voies dans le district de Bamako dans le cadre de la préparation du prochain Sommet Afrique-France (6,5 km).

La liste des réalisations n’est pas exhaustive.

 Siaka Doumbia

 

Source: Aujourd’hui

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