Le cercueil de l’ancien chef de file de l’opposition recouvert du drapeau national est exposé dans la cour du Palais de la culture où des milliers de Maliens lui ont rendu un dernier hommage.
Sa mort a suscité une certaine émotion. « Au petit matin du 25 décembre jour de Noël, vendredi saint, tu nous quittes » a regretté Boubacar Cissé, le fils aîné de l’opposant. « Même sur ton lit de mort, tu as gardé ton sourire solitaire ; tu nous revenais six mois et un jour après ton enlèvement, et deux mois et quinze jours plus tard, tu nous quittes ».
De nombreuses personnalités politiques maliennes, de l’étranger et des anonymes ont rendu un dernier hommage vendredi au leader charismatique de l’Union pour la République et la démocratie (URD) dans la cour du Palais de la culture Amadou Hampaté Bah où était exposé son cercueil recouvert du drapeau national. Tous ont évoqué l’image d’un homme toujours animé d’une inlassable passion républicaine. Bocary Treta, président du Rassemblement pour le Mli (RPM) a retenu de lui « un homme bon et de bien. Nos chemins se sont croisés parce qu’il était chef de file de l’opposition et moi président de la majorité présidentielle. Mais quant il s’agissait du Mali, nous nous sommes retrouvés »
Après la prière dans la tradition musulmane, le cortège funéraire a rejoint le cimetière de Sogoniko où il repose désormais. Soumaïla Cissé s’est éteint des suites de Covid-19 le 25 décembre à l’âge de 71 ans à Paris. A trois reprises, il avait échoué au second tour de la présidentielle.
Georges François Traoré
Source: Le Pays- Mali