Quelques mois, seulement, avant le coup d’éclat qui a renversé le président ATT, l’Agence de Cessions Immobilières (ACI) avait été chargée, par son département de tutelle, de procéder à la vente de certains bâtiments publics. Situés, pour la plupart, dans la zone commerciale, notamment entre le siège du PMU-Mali jusqu’aux abords de l’artisanat, ces bâtiments publics auraient été bradés ; c’est-à-dire, cédés pour une bouchée de pain.
Estimés à 200 millions CFA, certains bâtiments auraient été vendus à moins de 50 millions CFA. Ceux estimés à 150 millions CFA auraient été cédés, à des opérateurs économiques de la place, à moins de 40 millions CFA par la direction générale de l’ACI.
Les fonds générés par ces ventes devraient se chiffrer à plusieurs dizaines de milliards CFA. Mais selon nos sources, les fonds disponibles dans le compte spécial, ouvert à cet effet dans une banque de la place, ne dépasseraient guère 500 millions CFA. Où est donc passé le reste ? Peut-on se demander. C’est pour répondre à cette question, que les limiers du Pôle Economique et Financier viennent de se saisir de ce dossier. A en croire nos informations, plusieurs hauts cadres de l’ACI et du ministère de l’Urbanisme, des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières seraient dans la ligne de mire du juge.
Aux dernières nouvelles, on ne dort plus que d’un œil, voire d’un demi-œil, à la direction générale de l’ACI où, c’est désormais le « chauve-qui peut ! ».
Nous y reviendrons !
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé