Personne ne respecte le chronogramme d’application de l’accord d’Alger. La réunion sécuritaire qui devait réunir les différents protagonistes n’a pas eu lieu non plus. La situation qui prévaut près de Kidal complique la nouvelle donne. Il y a eu violation du cessez-le-feu. La plateforme qui regroupe les mouvements armés pro-gouvernementaux occupe désormais la localité de Anéfis (vers Kidal), violant le cessez-le-feu.
L’ accrochage meurtrier de Kidal démontre la faiblesse des forces onusiennes à instaurer la paix au nord du Mali. Et la question de zone tampon divise les Maliens. Rien que ce mois, le Mali a connu six attaques sanglantes. On dénombre plusieurs morts également dans des affrontements entre Touregs et Sonraï. À ces affrontements, il faut ajouter la situation alimentaire préoccupante qui oblige le président IBK à effectuer une visite dans la région de Sikasso (du 19 au 25 août), 3e région du pays, pour échanger avec les producteurs.
Malgré tout, les autorités veulent toujours faire preuve d’optimisme. Le ministre malien de la Reconstruction du Nord, Hamidou Konaté, a déclaré: « Aujourd’hui, aucune des parties n’a dénoncé les accords. Aucune des parties n’a prononcé son retrait des processus de mise en œuvre des accords. »
« Ça veut donc dire, que le socle le plus important est là. Il n’y a pas une reprise des hostilités. Parce que la reprise des hostilités veut dire que nous revenons reprendre les armes où nous les avions laissées. Il ne s’agit pas de ça. Ce sont des conflits intercommunautaires qui n’ont pas pu se gérer par les voies traditionnelles retenues pour ça. », a-t-il poursuivi.
« La sagesse prévaudra, l’esprit de responsabilité prévaudra. Avec la Minusma nous sommes en train d’apporter des réponses qui commencent d’abord par l’appel à l’apaisement. Nous en appelons à l’esprit de responsabilité des différentes parties », a-t-il conclu.
Source: Agence d’information d’afrique centrale