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L’accès a l’eau potable et a un assainissement digne du nom pour tous les maliens : L’octroi des 5% au budget national au sous-secteur de l’eau et l’assainissement s’impose

Les acteurs de la société civile et la Coordination Nationale  de la Campagne Internationale pour l’Eau Potable (CN-CIEPA) étaient face à la presse le 29 décembre 2017 à la Maison de partenariat Anger de Bamako. Le conférencier était le président de CN-CIEPA M Dounatié DAO secondé par le représentant de la direction nationale de l’hydraulique M Sékou Doumbia et de Issaka Fofana de l’association des droits de l’homme.

L’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour tous est un facteur important dans le développement humain durable. L’eau est indispensable à la vie et l’assainissement au bien être et à la dignité humaine. C’est dans ce contexte que les acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement ont pris l’initiative d’élaborer le livre bleu. Pour une meilleure exploitation de ce livre, la CN-CIEPA/WASH dans le cadre programme Watershed, a vu la pertinence non seulement de favoriser son appropriation mais surtout d’en faire un outil d’influence au service des acteurs de la société civile. Au cours de cette conférence, le président de CN-CIEPA M Dounatié DAO a évoqué, qu’en 2017 au Mali, nombreuses sont nos populations des villes et des campagnes qui continuent de ne pas avoir toujours un accès continue, équitable et abordable aux services d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement. Selon lui, en 2016 il y a 1286 villages qui ne disposent toujours pas de points d’eau modernes. Le taux d’accès de l’assainissement est de 25% au niveau national et cela malgré l’engagement du gouvernement du Mali au côté de la communauté internationale pour les objectifs du développement durable(ODD).  Pour lui, il y a 5 millions de Maliens qui n’ont pas d’eau potable et que 10 millions n’ont pas un assainissement digne du nom.

Le président de CN-CIEPA a laissé entendre que cette situation est très inquiétante,  et qu’en ce 21 ème siècle l’eau ne doit pas être un luxe.

Il rappelle que, cette situation est dûe aux fables  financements de l’Etat, qui n’accorde que 0,08% du budget national et le faible taux d’absorption des financements extérieurs,  la faible déconcentration des financements du niveau central vers celui décentralisé etc.

Pour relever le défi de l’accès à l’eau potable et d’un assainissement digne du nom, la CN-CIEPA après analyse du livre bleu et du rapport du track fin demande aux acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement de placer l’eau, l’assainissement et l’hygiène sous une autorité ministérielle unique favorisant une unité d’action car les deux secteurs sont complémentaire, rendre effectif le transfert des compétences et des ressources aux communes en leur rassurant la pleine maitrise d’ouvrages des services d’eau et d’assainissement. Toutefois, le président de CN-CIEPA demande aux autorités de promouvoir l’inclusion de toutes les parties prenantes dans la gouvernance du secteur (la société civile, les communautés de base le secteur privé et surtout allouer les 5% du budget national au secteur eau et assainissement conformément à l’engagement pris en 2014.

Par ailleurs, il demande à l’ensemble des associations de la société civile de toute catégorie  de s’impliquer d’avantage afin que, l’accès à l’eau potable et un assainissement digne du nom devient une réalité dans notre pays.

Diam Wagué

DISTINCTION : Après avoir remporté le prix de l’assainissement en commune : l’adjoint du maire Abdoulaye Bassolé  dévoile le secret de leur travail

C’est à bâton rompu que l’adjoint du maire de la commune II a bien voulu nous accorder une interview après avoir remporter le prix du concours Bamako ville propre.

La sirène : Votre commune vient de remporter le prix du concours Bamako ville-propre. Quels sont vos sentiments ?

A.B : Je suis à présent animé des sentiments divers de joie, de fierté, de responsabilité et du devoir accompli. L’assainissement des vieux quartiers de Bamako est au cœur des objectifs et la priorité des priorités de l’action municipale.

La sirène : Comment la commune II s’est attelée de manière concrète pour aboutir à ce résultat ?

A.B : C’est grâce à la mutualisation des efforts accomplis sur le terrain que nous sommes arrivés à ce résultat. La mairie à travers l’adjointe chargée de l’assainissement a initié un programme d’assainissement digne de ce nom dans les quartiers. Pratiquement, tous les samedis et dimanches la population se mobilisait pour combattre l’insalubrité. Que ce soient les chefs des quartiers en passant par les maires délégués sans compter les associations et les habitants personne n’est resté en marge de cette action citoyenne d’envergure. Et surtout l’apport inestimable de nos élus à l’Assemblée nationale dont l’honorable Hadi Niangadou et Karim Keïta ont joué leur partition dans la chaine de l’assainissement. Aujourd’hui le résultat est là au bout de l’effort on a eu la récompense : une benne multifonctionnelle d’une valeur de 20 millions de FCFA et des matériels d’assainissement.

La sirène : Le programme d’assainissement concocté par la mairie de la commune II va-t-il se poursuivre dans le temps ?

A.B : C’est le début du commencement. Effectivement on ne va pas lâcher prise. Au contraire on va s’améliorer davantage pour conserver le prix en commune II. L’obtention du camion de ramassage va nous renforcer dans le combat contre l’insalubrité. Tout le monde est unanime que l’ozone peine à faire face au ramassage des ordures au quotidien. Comme je l’ai évoqué plus haut c’est une grande responsabilité que d’avoir le premier prix. Maintenant il s’agit de se maintenir vaille que vaille. Le Maire Cheick Aba Niaré et l’ensemble du conseil municipal sont plus que jamais orientés vers l’assainissement et l’hygiène. Seul à ce prix on peut offrir un cadre de vie meilleur aux habitants qui nous ont placés leur confiance. Cette dynamique nous accompagne au quotidien.

La sirène : un appel à l’endroit des populations ?

A.B : J’invite la population à s’impliquer davantage. L’assainissement est un combat au quotidien qui nous épargne les vecteurs de maladie. La commune II est une commune très difficile par non seulement par sa surpopulation. Au-delà les deux plus gros marchés de Bamako sont situés sur son territoire. Ce qui génère au quotidien des dizaines de tonnes de déchets liquide et solide. La sensibilisation des populations reste notre point fort. L’équipe en place ne va pas se lasser de leur dire. Seul un changement de comportement arriverait à mettre un terme à l’insalubrité. Donc nous resterons vigilants tout au long de notre mandat.

Propos recueillis par AES

 

Source:  La Sirène

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