Qu’est-ce qu’il y a à voir dans le Laboratoire de biologie moléculaire appliquée (LBMA), situé sur la colline de Badalabougou ? Presque tout est tente t-on y répondre, tant les compétences qui officient dans ce temple de la recherche font la preuve par les résultats, tant les protocoles de recherche sont solides, et tant la réputation de l’établissement va au-delà de nos frontières.
En tout cas, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Mahamadou Famanta, a pu le constater en visitant, jeudi dernier, le LBMA. Les visiteurs ont été accueillis par le directeur du LBMA, Pr Ousmane Koïta et son staff technique.
Le LBMA est un centre international d’excellence pour la formation et la recherche en santé et agriculture. Créé depuis 2000, l’établissement de recherche intervient principalement dans le domaine de la formation des étudiants en master, doctorat en sciences biologiques et agronomiques, mais aussi en doctorat en pharmacie et médecine.
Le LBMA œuvre aussi dans la recherche pour lutter contre les pathologies humaines (paludisme, VIH, tuberculose, arboviroses), et en biotechnologie pour l’amélioration de la production végétale et animale. Il apporte aussi un plus dans le renforcement des capacités du pays pour le suivi et l’évaluation des projets de développement international en santé et agriculture.
Les salles de virologie, de culture cellulaire, de bioclinique, génomique, biotechnique, les unités de zoonose et de parasitologie sont dotées d’équipements de pointe et des commodités pour permettre aux chercheurs de travailler sur des protocoles scientifiques.
Le ministre a expliqué être venu s’enquérir du fonctionnement du laboratoire, mais aussi l’encourager pour les résultats obtenus. Il s’agissait aussi pour lui, de jauger les difficultés de l’établissement et de voir dans quelle mesure la tutelle peut accompagner efficacement.
Il a apprécié tout ce qui se fait sur le plan de la méthodologie de recherche et rappelé que le LBMA travaille aussi sur les moustiques qui transmettent le paludisme. Cette endémie reste une importante cause de mortalité dans notre pays, a-t-il relevé, avant d’encourager le laboratoire à travailler à la prévention contre ce fléau.
Pour Mahamadou Famanta, le LBMA s’emploie également à l’identification des Organismes génétiquement modifiés (OGM). Les chercheurs ont les équipements, les approches méthodologiques pour le déterminer, a souligné le ministre Famanta C’est un laboratoire de référence qui a noué des partenariats avec des organismes européens et américains. « Nous utilisons beaucoup de pesticides, d’insecticides et d’herbicides qui peuvent nuire à l’homme.
Le laboratoire, en collaboration avec les structures de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), essaie d’identifier les risques pour la santé humaine, a expliqué le ministre.
Il a saisi l’occasion pour féliciter le personnel du LBMA pour ces réalisations.
Ousmane Koïta s’est réjoui de la visite. L’éminent chercheur a apprécié les encouragements du ministre.
Yaya DIAKITÉ
Source: L’Essor-Mali