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LA VISITE DE JEAN-YVES LE DRIAN AU MALI SUBITEMENT REPORTÉE : LES DESSOUS D’UNE MISSION AVORTÉE QUI VISAIT A INCITER LES AUTORITÉS MALIENNES A NÉGOCIER AVEC LES DJIHADISTES

S’il a été brandi sur tous les toits que le ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères de la République Française,  Jean-Yves Le Drian devait se rendre au Mali pour une visite de deux jours, c’est-à-dire hier jeudi 22 et aujourd’hui vendredi 23 octobre 2020 pour rencontrer les autorités de la Transition et  signer 5 conventions de l’Agence Française de Développement pour un montant total de plus de 92 milliards de francs CFA (140 M€), des sources françaises évoquent qu’au fond il s’agissait de pousser les autorités de la Transition à engager  des négociations avec des djihadistes conformément aux vœux du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), M. António Guterres. A la dernière minute, cette visite a été subitement reportée. Pourquoi ? Le coup n’avait-il pas été bien ficelé ?

Ce qui est aberrant, parmi les djihadistes avec qui il est question d’engager des négociations, le patron du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), Iyad Ag Ghaly qui a fait assez de victimes civiles et militaires. Cette nouvelle tournure amène à poser les questions suivantes : La Force Française anti-terroriste Barkhane est-elle à bout de souffle dans le Sahel ? Quelle « mouche a piqué » la Communauté Internationale pour un revirement à 90° dans le but de négocier avec des djihadistes ? La France n’a-t-elle plus d’intérêt à défendre au Sahel ?  Que cache la France ?

Depuis l’ouverture des négociations ayant conduit à la libération du président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé, de l’humanitaire française, Sophie Pétronin et des deux Italiens Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, les observateurs n’arrivent plus à comprendre l’attitude de la Communauté Internationale qui était farouchement opposée à toute forme de négociation avec des djihadistes.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, estime que le dialogue est possible avec certains groupes djihadistes au Sahel mais pas avec les plus radicaux comme l’Etat Islamique (EI).  Sans vergogne, tous les acteurs qui accordent une importance particulière à une lutte implacable contre le terrorisme sous toutes ses formes ont été surpris d’entendre Antonio Guterres dire ce qui suit : « Il y aura des groupes avec lesquels on pourra parler, et qui auront intérêt à s’engager dans ce dialogue pour devenir des acteurs politiques dans le futur. Mais il reste ceux dont le radicalisme terroriste est tel qu’il n’y aura rien à faire avec eux ».

Si la France a tenté de (…)

Tougouna A. TRAORE 

NOUVEL HORIZON

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