Pour El Excelsior, cette nomination est la preuve que le président Enrique Peña Nieto prend la question très au sérieux. L’homme qui va être chargé de restaurer l’état de droit au Michoacan s’appelle Alfredo Castillo. C’est un proche du président nous apprend le quotidien puisqu’il était procureur général de l’Etat de Mexico quand Enrique Peña Nieto en était le gouverneur.
Après l’appel lundi 13 janvier dernier des autorités aux groupes d’autodéfense pour qu’ils déposent leurs armes, c’est la deuxième mesure prise en moins d’une semaine par le gouvernement. Et juste après cette nomination, la police fédérale a annoncé l’arrestation de Joaquin Negrete Arriaga, surnommé El Allegretti, un des chefs du cartel des Templiers contre lequel luttaient justement ces groupes d’autodéfense. Malgré toutes ces annonces, les habitants du Michoacan restent très soudés derrière ces milices formées de civiles. C’est ce qu’explique dans son éditorial du jour le quotidien El Universal. Lorsque l’armée ou la police fédérale arrive dans les municipalités aux mains de ces groupes d’autodéfense, les habitants leur demandent de repartir et de laisser ces milices gérer le problème de la sécurité.
El Universal s’interroge: « Faut-il désarmer ces hommes, mal organisés, mais qui se sont soulevés pour lutter contre les cartels de narcotrafiquants, avec le risque d’affronter ces citoyens qui jusqu’à présent étaient délaissés ? » Une question sans réponse puisque pour l’instant les autorités fédérales semblent agir au cas par cas, selon le quotidien. Si dans certaines municipalités les forces de l’ordre ont repris le contrôle, dans d’autres, elles ont décidé de laisser agir ces groupes d’autodéfense. L’arrivée d’Alfredo Castillo au poste de commissaire spécial devrait clarifier les choses. C’est en tout cas ce que pense El Universal.
Au Venezuela : le Président Nicolas Maduro a annoncé hier une série de mesures devant l’Assemblée nationale
Des mesures économiques et des mesures afin d’endiguer la violence. Concernant la violence, selon El Nacional, Nicolas Maduro met la hausse de la criminalité sur le compte des programmes télévisés. Il demande donc à la Commission nationale des télécommunications vénézuéliennes de prendre des mesures « en analysant les contenus des chaînes câblées et non câblées » afin de développer selon lui « une culture de la paix pour nos enfants ». Concernant les mesures économiques. Le président a, là aussi, annoncé une série de mesures. D’ailleurs selon Nicolas Maduro, « le développement économique sera le principal front en 2014 ». Tout d’abord, le président a procédé à un remaniement de son équipe en charge de l’économie nous apprend Ultimas Noticias. Mais il ne s’agit là que d’un jeu de chaise musicale.
En revanche, le président a décidé de mettre un terme au CADIVI, l’organisme étatique chargé de la vente de devises au taux officiel. C’est désormais un autre organisme étatique, le SICAD, qui est en charge de la vente de ces devises selon El Universal.
Nicolas Maduro a aussi voulu rassurer les acteurs économiques, selon Ultimas Noticias, en garantissant le maintien du taux de change entre le bolivar et le dollar. Enfin, le président a annoncé que tous les décrets pris depuis qu’il dispose des pleins pouvoirs seront publiés prochainement dans le Journal officiel. Ces annonces ont été faites alors qu’une foule importante s’était massée devant l’Assemblée nationale détaille El Nacional, certains applaudissant alors que d’autres manifestaient leur mécontentement.
L’affaire du maire de Bogota, destitué par le procureur Alejandro Ordoñez et interdit d’exercer toute charge publique pendant quinze ans, continue d’agiter la presse colombienne
El Espectador publie ce matin le résultat d’un sondage réalisé parmi les habitants de Bogota. A la question: « Etes-vous d’accord avec cette sanction ? » 73 % des habitants ont répondu non. Un véritable plébiscite pour Gustavo Petro, le maire déchu qui a décidé de mener son combat contre cette décision par tous les moyens possibles. Pour l’instant, cette décision de le destituer a été suspendue temporairement ce mardi par un tribunal administratif qui dispose désormais de huit jours pour se prononcer sur le fond de l’affaire détaille le quotidien.
Pour rappel, Gustavo Petro a été démis de ces fonctions après avoir été accusé d’avoir mal géré le système de ramassage des ordures de la ville, ce qui avait occasionné de grands désordres pendant trois jours dans la capitale. Le Président Juan Manuel Santos ne s’est quant à lui toujours pas prononcé. Officiellement, il attend la décision du tribunal administratif pour prendre position.