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La Tunisie en lutte contre le djihadisme venu de Libye

Un attentat a fait au moins 50 morts près de la frontière avec la Libye.

soldats libyens patrouillent capitale Tripoli

La Tunisie n’en a décidément pas fini avec les attentats terroristes . Après les trois attaques de 2015 – deux à Tunis et l’une à Sousse –, c’est le sud du pays qui vient d’être visé. Un commando de djihadistes venus de Libye a lancé, lundi, plusieurs attaques simultanées contre des bâtiments des forces de l’ordre, à Ben Guerdane. Cette ville est située à une trentaine de kilomètres de Ras Jedir, un point de passage important à la frontière tuniso-libyenne. L’opération a fait au moins 50 morts, essentiellement dans les rangs islamistes (21), les autres victimes se trouvant parmi les forces de sécurité (10) et les civils.

Frontières fermées

Tous les postes-frontières ont été immédiatement fermés pour une durée indéterminée, le couvre-feu décrété à Ben Guerdane tandis qu’une réunion d’urgence se tenait à Tunis. Cette incursion depuis la Libye intervient alors que la Tunisie achève la mise en place d’un « système d’obstacles » le long de sa frontière, réputée poreuse. Plutôt qu’ériger un mur, Tunis a préféré creuser une tranchée, la remplir d’eau salée et la border de monticules permettant aux sentinelles de surveiller les mouvements. Ce dispositif, qui court pour l’instant sur la moitié des 500 kilomètres séparant les deux Etats, doit être complété par du matériel de surveillance. « Le travail est achevé. La Tunisie est capable de lutter contre le terrorisme d’une manière active et efficace », disait récemment Farhat Horchani, le ministre de la Défense nationale. Pas encore visiblement.

Formation en Libye

L’attentat de Ben Guerdane illustre, s’il le fallait, le danger que représente la Libye pour la Tunisie. L’Etat islamique (EI), déjà présent en Irak et en Syrie, veut étendre son khalifat, sans se soucier des frontières étatiques. « Depuis le soulèvement libyen puis la guerre civile qui a suivi, c’est un point de tension entre les deux pays », explique Beligh Nabli, directeur de recherche à l’Iris. L’Etat, dirigé jadis par Mouammar Kadhafi, est devenu « un pôle attractif pour les djihadistes tunisiens qui s’y rendent pour recevoir une formation et reviennent ensuite sur le sol tunisien », poursuit le chercheur. Plus de 3.000 Tunisiens sont ainsi partis combattre dans les rangs du groupe Etat islamique et au sein d’autres organisations djihadistes en Syrie et en Irak. Les responsables des services de sécurité tunisiens parlent de plus en plus de retours de ces djihadistes, qui rejoignent des groupes islamistes en Libye et franchissent clandestinement la frontière tunisienne.

Face à ces menaces, le gouvernement tunisien, après avoir reconnu publiquement son incapacité à juguler les attentats terroristes sur son sol, a érigé la sécurité du territoire en priorité nationale tout en sollicitant un coup de main des pays étrangers. Appel entendu par les Etats-Unis qui vont proposer non seulement une aide matérielle, mais aussi une coopération privilégiée avec Tunis.

 

Source lesechos.fr

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