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La tension monte à Ménaka : « Si le GATIA quitte ici, nous prenons nos bagages et le suivons ! »

En signant le vendredi dernier un document dont la mise en œuvre des dispositions consiste à retirer les mouvements de la plateforme de la ville de Ménaka, médiation élargie et gouvernement malien semblent avoir raté la cible: la population refuse le départ du Gatia, et de Ménaka, la contestation s’étend à jusqu’à Gao (chef lieu de la région).

menaka entre ville region nord mali

Textuellement, un délai de 72 heures dans lesquelles les mouvements de la plateforme, sous la houlette de la mission onusienne, devraient se retirer Ménaka qu’ils avaient prise dans l’improvisation, à la suite d’une provocation  venant de la CMA.

Ce jour, la CMA qui tenait Ménaka avait cru bon d’étendre ses positions vers le sud et l’ouest. Cela sans faire attention à la présence des troupes du Gatia dans la zone.

En progressant vers le sud-ouest, les combattants de la CMA se retrouvent à Inazolt, à 40 km au sud-ouest Ménaka. Ici, se trouvait le Gatia depuis le cessez-le-feu du 24 Mai 2014. C’est la goutte d’eau qui a fait renverser le vase. Alors dans l’obligation de riposter pour ne pas être vaincus, Gatia et alliés sont parvenus  à repousser l’ennemi jusqu’à Ménaka et à le poursuivre jusqu’à l’extrême nord. Depuis, ils occupent les positions alors prises par les rebelles avant leur fuite.

Agacés pour avoir subi une déculottée, les combattants de la coordination des mouvements de Kidal remuent ciel et terre pour expulser le Gatia de Ménaka. Ainsi, au bout de plusieurs semaines de tension dans le but d’occuper Ménaka, mnla et alliés ont fini par passer à la voie diplomatique. Ils ont ainsi obtenu un arrangement, mais qui tarde produire effet.

Après avoir refusé de signer l’accord d’Alger le 15 mai dernier à Bamako, la CMA qui s’est réjouie d’un arrangement à Alger ce vendredi, a promis de signer l’accord le 20 juin prochain à Bamako. En échange, que les mouvements de la plateforme quittent Ménaka et que l’armée malienne reparte à sa position antérieure du cessez-le-feu du 24 Mai 2014(cantonnement).

‘’La mise en œuvre des modalités techniques et opérationnelles relatives à la situation de Ménaka doit être achevé dans un délai ne dépassant pas 72 heures suivant la signature du présent accord’’, est la disposition finale du document appelé « Arrangements sécuritaires pour une cessation d’hostilités ». Autrement, le retrait du Gatia de la ville de Ménaka devrait être effectué dans un délai de trois jours, à compter de la date de signature. Ce qui, scrupuleusement convenait à hier lundi 8 juin au plus tard. Mais, le refus des mouvements de la plateforme à dialoguer sur la question, exclue toute chance pour la Minusma à pouvoir mettre en œuvre le document de la médiation élargie.

En plus, à Ménaka où le réseau téléphone était coupé au moment de la signature du document, c’est toute la population qui se mobilise pour soutenir le Gatia. Pour preuve, le dimanche et le lundi, deux marches de protestation ont été tenues par des milliers de personnes. Ce mardi également, une marché sera tenue à Ménaka et même à Gao afin de soutenir le maintien des mouvements de la plateforme à Ménaka, ainsi que l’armée malienne.

Joints par téléphone, les habitants de Ménaka et de Gao s’expriment :

« Nous avons marché le dimanche et le lundi pour soutenir le Gatia. Ce matin aussi nous allons marcher. Nous rejetons le retrait du Gatia de Ménaka car nous nous sentons bien en sécurité avec lui et l’armée malienne. Le gouvernement nous a déçus en signant ce torchon que nous avons reçu et multiplié en distribuant les copies à la population.», nous a confié un organisateur de la marche dans l’anonymat.

« Où est-ce qu’on voudrait que le Gatia aille, alors que ses combattants sont originaires de la ville de Ménaka ?, s’’interroge un fonctionnaire malien en poste à Gao. La plupart d’entre eux ont leurs parents à Ménaka, et ils préfèrent y mourir que de quitter pour les abandonner à la proie de leurs ennemis jurés. Et pendant ce temps, la CMA occupe Kidal parce que ressortissante, à Ménaka, on veut expulser les enfants de la ville pour plaire à ceux d’un autre coin : c’est seulement au Mali qu’on voit de telles absurdités ! »

« Ecoutez : si la Gatia quitte ici, nous prenons nos bagages et le suivons, comme ça, la Minusma va sécuriser Ménaka inhabitée, a commenté un autre autochtone. En plus, je ne vois aucun intérêt particulier nécessitant le départ du Gatia de Ménaka. Par contre, en y restant ses combattants sécurisent leur parents, ce qui est d’ailleurs l’objet même de l’existence de leur groupe que nous soutiendrons jusqu’au bout !»

Désormais, c’est le bras de fer : la Minusma a devant elle, les habitants de Ménaka opposés au retrait du Gatia de la ville. En face, la CMA qui promet de signer ce 20 juin, si et seulement si le document est mis en application, observe la médiation d’un œil de lynx.

Affaire à suivre…

Source: Autre presse

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