Plusieurs syndicats d’administrateurs civils étaient rassemblés devant la primature hier, jeudi 15 octobre 2020. Ces fonctionnaires entendaient par cette action dénoncer le mépris de l’Etat malien vis –à- vis de leurs collègues enlevés dans l’exercice de leur fonction. L’étonnement de ces agents de l’Etat réside dans la décision du Gouvernement de libérer des centaines de terroristes en échange de la liberté pour le chef de file de l’opposition M. Soumaïla Cissé. Or plusieurs administrateurs civils sont aux mains des ravisseurs. Où est la justice dans le traitement des citoyens ? Hier les marcheurs ont pris le départ à partir de la Place de l’Indépendance pour s’arrêter devant le bâtiment de la primature où ils entendaient être reçus par le Premier Ministre Moctar Ouane. Tout au long de l’itinéraire, les administrateurs scandaient des slogans comme :
« SANS ADMINISTRATION PAS D’ETAT !» ;
« UN ETAT FORT, UNE ADMINISTRATION FORTE ! » ; « LA REVOLTE COMMENCE AVEC L’EXCES, LA DEMESURE ! » ; « LES ADMINISTRATEURS CIVILS NE SONT PAS DES ENNEMIS DE L’ETAT ! » …
Soulignons que cette marche des syndicats d’administrateurs civils devra être suivie d’une grève de 15 jours à partir du lundi prochain si rien n’est fait.
QUI SONT LES SYNDICATS REUNIS AU SEIN DE LA PLATEFORME D’ACTION COMMUNE ?
Le Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC), le Syndicat libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration territoriale (SYLTMAT), le Syndicat des Travailleurs des Collectivités territoriales (SYNTRACT) et le Comité syndical des Agences de Développement régional (CS-ADR). Leur déclaration conjointe des syndicats de la Plateforme d’action commune a été lue par le porte- parole du Secrétaire général Christian Diarra :
« De 1990 à nos jours, ce sont vingt (20) préfets et sous-préfets, ainsi que treize (13) membres de nos familles qui ont été tués au service du Mali par les forces du mal, c’est-à-dire les rebelles et les terroristes ; de 2018 à 2020, huit (08) préfets et sous-préfets ont été enlevés par des ravisseurs dans l’exercice de leur fonction dont Ali CISSE et Drissa SANOGO toujours en détention ; une dizaine de secrétaires généraux et régisseurs de mairies sont retenus tous depuis plus d’une année .Nous déplorons avec la plus grande consternation la non libération des otages civils et militaires maliens, notamment les représentants de l’Etat et agents des collectivités territoriales ;- exprimons notre totale indignation devant l’indifférence, (…)
RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU VENDREDI 16 OCTOBRE 2020
Alpha C. SOW
NOUVEL HORIZON