Le sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) s’ouvre ce mercredi 15 janvier à Luanda, en Angola. Au menu des discussions : la Centrafrique et le Soudan du Sud, mais aussi la situation dans l’est du Congo. Près d’un an après la signature de l’accord-cadre d’Addis Abeba qui vise principalement à stabiliser cette région, l’heure est aux bilans.
Il y a un an, onze pays de la région signaient sous l’égide de l’ONU, de l’Union africaine et de la CIRGL un accord-cadre listant les obligations de la RDC, de ses voisins et de la communauté internationale pour ramener la paix dans la région.
Si le M23 a été défait militairement depuis, le dernier rapport des experts de l’ONU pointe à nouveau un soutien du Rwanda, mais aussi, dans une moindre mesure, de l’Ouganda à la rébellion. Deux voisins auxquels l’accord-cadre intime pourtant l’ordre de ne pas se mêler des affaires intérieures du Congo. Kinshasa et le M23 ont eux conclu des pourparlers, mais leur application tarde à venir. Le sort de centaines d’ex-rebelles cantonnés en RDC, au Rwanda et en Ouganda est donc en suspens.
Côté rwandais, la ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, n’a pas caché son impatience à l’égard de l’ONU. La Monusco, qui avait promis et promet toujours de faire des FDLR une priorité, n’a toujours pas lancé les opérations contre les rebelles hutus rwandais. L’armée congolaise, elle, qui selon les experts de l’ONU connaît des cas de collaborations locales avec les FDLR, préférerait de loin s’en prendre à une autre rébellion, ougandaise, celle des ADF-NALU. Des réunions ont d’ailleurs déjà eu lieu entre des responsables militaires congolais et ougandais.