Avec l’arrivée de la pandémie de Coronavirus au Mali, l’école a été davantage paralysée. Car ayant été victime de nombreux arrêts de cours, suscités par des grèves perpétuelles des syndicats de l’éducation signataires de l’accord du 15 octobre 2016, l’avenir de notre école et de nos enfants est plus que jamais menacé. La fermeture des classes pour cause de Covid-19, a offert une opportunité aux responsables en charge de ce secteur de bénéficier d’une trêve face à la synergie syndicale, qui semble être déterminée à aller jusqu’au bout pour faire appliquer le fameux article 39, stipulant que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignant secondaire, de l’enseignement fondamental et l’éducation préscolaire et spéciale. » Face au Covid-19, les grévistes ont été contraints à se calmer. Avec le secteur privé, cette situation touche plus d’un. Les enseignants de cette partie trouvent injuste ce qui leur arrive. C’est pourquoi pendant le sit-in d’hier, les personnels clamaient qu’ils ont faim. En effet, le gouvernement à travers le ministère de l’Éducation Nationale a annoncé la reprise prochaine des cours pour les classes d’examens à partir du 02 juin 2020. Cette réouverture des classes a pour objectif de sauver coûte que coûte l’année scolaire à travers la nouvelle politique. Ce qui veut dire que toutes les autres classes resteront fermées jusqu’à la nouvelle année 2020-2021. Sauver l’année est une hypothèse qui semble irréalisable à notre avis, car en se référant à l’état actuel du pays et les contextes sociopolitiques et sécuritaires, les élèves seront condamnés à subir les conséquences. Néanmoins, pour qui connait les moyens de l’État malien, vouloir sauver l’année scolaire 2019-2020 en organisant les examens dans ces conditions déplorables est un sacrifice en l’endroit des élèves et parents d’élèves. À partir du 2 juin prochain, c’est sans doute des cours accélérés qui vont commencer. Des dissensions de cours à la précipitation. Chose qui n’arrange pas du tout les apprenants, surtout au regard du niveau de l’école et tout ce qui s’en suit, c’est-à-dire les contours de la situation de notre pays et son avenir si menacé, c’est inquiétant. Sous-entendez par-là, une inéluctable année blanche qui se profile à l’horizon. Attendons donc.
À suivre
Moriba DIAWARA