Ce sous-marin est unique car il embarque des drones
Le sous-marin stratégique K-329 Belgorod est de type Oscar II (désignation OTAN). Il a été lancé en avril 2019 et son admission au service actif est prévue vers la fin de l’année 2021.
Avec une coque estimée à 178 mètres, plus longue que les sous-marins Typhoon de la guerre froide, le « Belgorod » est le plus long sous-marin jamais construit dans le monde, et le plus grand en tonnage construit au chantier Sevmash depuis la mise en service du dernier sous-marin Typhoon en 1989.
Selon les médias occidentaux, le Belgorod combinera deux rôles apparemment contradictoires. Le premier est celui de sous-marin « mère » pour des mini sous-marins à propulsion nucléaire d’interception à forte immersion. Ces derniers sont capables de travailler sur des câbles et d’autres objets au fond de la mer. L’OTAN craint que ces objets ne comprennent les câbles Internet sous-marins qui relient les pays occidentaux. C’est ce qu’on appelle une « mission spéciale » dans le langage de la marine (qui regorge d’euphémismes pour désigner des activités secrètes).
Le second rôle est de dissuasion et frappe nucléaires. Pour cela, le navire sera armé de six torpilles « 2м39 Poseidon ». Il s’agit d’une toute nouvelle catégorie d’armes qui n’est utilisée par aucune autre marine. Elles ont été décrites comme des « torpilles intercontinentales autonomes à énergie nucléaire ». D’une longueur de plus de 20 mètres (65 pieds), elles sont en fait des drones sous-marins géants dotés d’une portée pratiquement illimitée et d’une ogive nucléaire. Les performances estimées (environ 70 nœuds et 1 000 mètres d’immersion ) signifient qu’aucune armes existante ne peut les contrer.
Les drones Poséidon sont censés donner un avantage à la Russie en termes de capacité à effectuer des frappes nucléaires limitées à des milliers de kilomètres du lieu de lancement.