La menace terroriste s’amplifie de plus en plus sur la région de Sikasso. C’est le moins qu’on puisse affirmer au regard de la tournure des évènements dans une région qui pourtant, était compté parmi les moins exposées au péril islamiste. De sources informées, un véhicule de l’Armée malienne a sauté sur une mine entre Tiere et Danderesso dans le cercle de Sikasso près de la frontière Burkinabé.
Même si l’on ne déplore aucune perte en vie humaine dans cet incident, quant à l’engin roulant des militaires, il a été complètement détruit par l’explosion d’après les informations. Quelques heures avant, une patrouille des FAMA a procédé à l’interpellation d’un groupe de jeunes qui auraient des liens avec les terroristes. Ces collaborateurs des groupes terroristes ont été pris en possession de quatre (04) motos. Un des suspects serait le fils d’un Chef de village de la localité où l’opération a eu lieu. Par le passé, des localités de la région avaient reçu la visite des obscurantistes. Des cas isolés se contentait-on de dire, après les incursions dans des villages du cercle de Kolondiéba. Mais aujourd’hui, il y a lieu de reconnaitre que les attaques sont très fréquentes, notamment dans sa partie frontalière avec le Burkina Faso. Ce pays voisin du Mali connait également le triste sort de faire face à la folie des groupes terroristes, depuis un certain temps. Depuis la chute du régime de Blaise Compaoré, diraient ceux qui veulent être précis dans leurs déclarations. Sous son règne, le Burkina était épargné par les hommes armés du fait de l’assistance à des leaders de groupes armés.
Le Burkina était une base arrière et un refuge pour les responsables de la rébellion armée contre le pouvoir de Bamako.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui car les autorités actuelles du Burkina Faso sont conscientes du rôle qu’elles doivent jouer, pour contribuer à apaiser le climat au Mali que de servir de parrain à des pyromanes comme c’était le cas du MNLA, dont les dirigeants vivaient tous dans des hôtels huppés de Ouagadougou, avec le regard bienveillant de l’ancien président Burkinabé et des membres de son puissant réseau qu’il entretenait.
Blaise a laissé au Burkinabé un lourd héritage, car le pays fait face à une insécurité jamais vécue par les hommes du pays intègre.
Pour ce qui est de la région de Sikasso sous forte menace des groupes armés terroristes, son avantage était qu’il leur est difficile de se mouvoir sur le terrain avec des véhicules. Cela compte tenu de la…
Source : Le Soir De Bamako
