Une dizaine d’attaques dans l’intervalle de 10 jours. Si ces attaques sont inévitables, la réaction des soldats Maliens peut-être de nature à affaiblir les assaillants. C’est bien ce qu’on réussit les FAMAS.

Sévaré, Koro, Kati… Partout où ils sont menés leurs offensives, les Jihadistes ont été défaits et ont subi de lourdes pertes infligées par les FAMAS. Nous sommes désormais loin de ces époques lorsque, démoralisés et mal équipés, les nôtres préféraient éviter l’affrontement. C’est fini !
Les assaillants, d’où qu’ils viennent font désormais face à une riposte à la hauteur de l’offensive, que dis-je de l’offense.
A Kati, en l’occurrence, espéraient-ils semer le chaos et la panique en tentant de prendre nos soldats par surprise. Mauvais calcul ! Ils durent battre en retraite abandonnant armes et munitions sur place.
Cette réaction des FAMAS est tout simplement rassurante et confirme leur montée en puissance.
Pour autant, il importe de consolider cet acquis et améliorer davantage le dispositif.
Les populations étant à la fois la cible et le centre d’intérêt des événements, il importe de les impliquer davantage à travers la sensibilisation, l’information et la communication.
Par ailleurs, il faudra sécuriser les routes non seulement pour assurer la libre circulation des personnes et de leurs biens, mais également, permettre la collecte des renseignements. Tenez- par exemple : des postes avancés (de sécurité et/ou d’observation) auraient certainement permis de voir et d’identifier la menace se dirigeant sur Kati ou ailleurs. La guerre c’est aussi et surtout le renseignement.
Il importe en outre que le Mali se dote de drones de surveillance et même d’attaque en plus de renforcer le parc des hélicos de combat. Aucune guerre moderne ne pourrait se passer de ces instruments.
Enfin, il s’agit de maintenir le moral de la troupe et de recruter davantage. Et pour cause. Cette guerre risque d’être longue et fastidieuse. Une guerre d’usure.
ALBELA TRAORE

Source: Le Véridique