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La Protection Sociale au cœur d’une grande rencontre à Lomé : Le médecin Colonel Assa Badiallo TOURE au rendez-vous du donnée et de recevoir.

En prélude à la 37e session ordinaire du Conseil de ministre des pays membres de la Conférence Interafricaine de Prévoyance Sociale (CIRPES) se tient ce jeudi 12 décembre 2024 dans la capitale togolaise, un forum de haut niveau sur la Protection Sociale. Ce Forum a réuni les ministres des 18 pays membres de la CIPRES. Il était placé sous la haute présidence du Premier Ministre du Togo, Mme Victoire Tomegah Dogbé.

La délégation malienne est conduite par Madame le ministre de la Santé et du développement Social, le médecin Colonel Assa Badiallo TOURE accompagnée d’un membre de son cabinet, des premiers responsables de la DNPSES, la CMSS, l’ANAM, l’INPS, la CANAM et le Point Focal CIPRES au Mali.
Portant sur le thème : « Développement des systèmes complets de protection sociale en Afrique », ce forum, selon le ministre togolais de la Réforme du Service Public, du Travail et du dialogue Social, Gilbert Bawara, est la traduction de tout ce qui met en valeur la santé humaine ainsi que la protection sociale.
L’entame des travaux a été marquée par une chorégraphie de jeunes artistes qui ont brandi les drapeaux des 18 pays membres de la CIPRES. Le Premier Ministre du Togo, Mme Victoire Tomegah Dogbé, s’est réjouie de cette rencontre de haut niveau qui intervient à un moment où le monde a besoin de plus de justice sociale. C’est pourquoi, dira-telle, des efforts doivent être fournis afin que personne ne soit laissé de côté, personne ne doit faire seul face aux vulnérabilités et aux inégalités socio- économiques.
A cet effet, les mécanismes et les assurances sociales doivent être renforcer à travers des solutions collectives car dit-elle, « nos populations attendent de nous, plus de justice sociale ». Pour ce faire, elle a demandé aux pays qui ne disposent pas encore de politique de protection sociale de combler ce vide en mettant des dispositifs de protection sociale en marche.
Passant aux panels, le premier a trait au « Développement des systèmes complets et efficaces de protection sociale en Afrique ». Il a traité du partage de bonnes pratiques pour la conception et la mise en œuvre des systèmes de protection sociale, notamment l’approche de leur élaboration et les principales dimensions à prendre en compte. En effet, il part du principe qu’en dépit de la priorité donnée à la protection sociale aux niveaux international, régional et national, la couverture sociale demeure encore faible car ne concernant que 52% de la population mondiale selon l’OIT.
Au niveau de l’Afrique, ce chiffre qui se situe à 19% n’est pas acceptable et doit changer. L’inadéquation et l’inefficacité des systèmes de protection sociale étant l’une des causes de ce faible niveau pour l’atteinte de la couverture universelle.
Le Panel 2 portant sur le « Cadre institutionnel et mode de gouvernance des politiques ou systèmes de protection sociale » vise à approfondir la problématique de la mise en place d’un cadre institutionnel et une gouvernance adéquate pour un système complet et efficace de protection sociale. Ce thème part du fait que la protection sociale a un caractère transversal et fait intervenir une diversité d’acteurs notamment les pouvoirs publics y compris les ministères, les institutions ou programmes de protection sociale, les partenaires sociaux, la société civile et les partenaires au développement. Dans plusieurs pays, le système de protection sociale reste très fragmenté avec des défis énormes en matière de coordination.
Le Panel 3 sur le « Financement pérenne des systèmes de protection sociale » attire l’attention sur les défis majeurs que constitue l’insuffisance des ressources financières pour faire face aux besoins de l’ensemble de la population. En effet, pour l’OIT, les dépenses publiques de protection se situent en Afrique à 3.7% du PIB contre 12.9% au niveau mondial. Ces ressources proviennent essentiellement des recettes fiscales et des cotisations sociales. Les régimes contributifs restent globalement limités aux travailleurs du secteur formel à cause notamment, des difficultés rencontrées dans la mobilisation des contributions auprès des travailleurs de l’économie informelle.
Fatoumata Mah Thiam KONE, CCOM-RP/CMSS (envoyée spéciale à Lomé).
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