BLANTYRE, 30 janvier 2014 (AFP) – Le premier des procès pour le scandale de corruption sans précédent qui a secoué le Malawi ces derniers mois et irrité les donateurs étrangers, a débuté mercredi à Blantyre devant un public nombreux. Un fonctionnaire et deux hommes d’affaires ont comparu alors que 68 personnes ont été inculpées à ce jour et seront successivement jugées dans cette affaire qui a placé le Malawi sous forte pression internationale.
“Je prie pour que cela aille vite”, a déclaré le ministre de l’Information Brown Mpinganjira à l’AFP. “Nous voulons des réponses et elles viendront de la procédure judiciaire”. Les autorités ont identifié un trou de 20 millions de dollars dans les caisses de l’Etat dans cette affaire dite du “cashgate”, a-t-il dit, mais les sommes détournées pourraient atteindre 100 millions de dollars ou davantage, selon des informations non confirmées. Les fonctionnaires utilisaient le système de paiement informatisé du gouvernement pour effectuer des virements au profit de sociétés écrans facturant des services fantômes. D’autres arrestations pourraient avoir lieu, une fois achevée un audit mené avec l’aide de la Grande-Bretagne et de l’Union européenne, selon M. Mpinganjira, qui promet un rapport “irréfutable”. Le scandale a entrainé la suspension de 150 millions de dollars d’aide extérieure.