Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

La plus grande ville chrétienne d’Irak tombe aux mains des djihadistes

Les djihadistes de l’État islamique se sont emparés jeudi matin de la ville de Qaraqosh, abandonnée in extremis par les combattants kurdes. Les habitants fuient par dizaines de milliers vers le Kurdistan.

Kurdish "peshmerga" troops stand guard during an intensive security deployment against Islamic State militants, on the outskirts of the province of Nineveh

 

«Le désastre est arrivé». La voix de Mgr Casmoussa, ancien archevêque de Mossoul actuellement réfugié au Liban, tremble au téléphone. Mercredi soir un peu avant minuit, l’archevêque syriaque catholique des villes irakiennes de Mossoul et de Qaraqosh, Mgr Petrus Moshee, a reçu un appel du commandant des forces kurdes à Qaraqosh. Il l’avertissait que ses combattants peshmergas allaient abandonner les postes de combat de celle qui est devenue la plus grande ville chrétienne d’Irak depuis que Mossoul a été vidée de ses chrétiens. Quelques heures plus tard, les djihadistes de l’État islamique se sont emparés de la ville, qu’ils avaient déjà brièvement occupée fin juin, avant d’être repoussés par les Kurdes. Selon le témoignage du patriarche chaldéen Louis Sako, les islamistes retiraient les croix des églises.

Des réfugiés jetés par dizaines de milliers sur les routes

Au petit matin, la ville s’est vidée de ses habitants. Des témoignages concordants affirment que femmes, enfants et vieillards sont sur les routes par une chaleur étouffante, près de 55 degrés. Les réfugiés de Mossoul, qui s’étaient réfugiés à Qaraqosh en juin, évacuent également la plaine de Ninive. Ils convergent tous vers Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien. Aux check-points, les fuyards sont contraints d’abandonner leurs véhicules: les Kurdes craignent les voitures piégées. Selon les sources, entre 100.000 et 200.000 personnes sont actuellement sur les routes.

La vague de déplacés qui devrait arriver dans la journée au Kurdistan causera un nouveau désastre humanitaire pour la région autonome, qui a déjà accueilli les minorités cibles de l’offensive djihadiste sunnite lancée en juin.

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance